• Après le parcours catastrophique de l'équipe de France au mondial, l'équipe de OH NON ENCORE DU FOOT ! Reçoit dans ses locaux Patrice Evra qui, remonté, a promis de tout déballer. Attention, ça va saigner !

    Oh Non Encore Du Foot ! : Salut, Patrice, pas trop dur, ce retour en France prématuré ?

     

    Patrice Evra : bin non, à vrai dire, dans ma tête je pensais que ça allait être plus dur. En fin de compte non, y fait beau. C'est une bonne surprise.

     

    ONEDF ! : On se console comme on peut. Néanmoins c'est quand même un bel échec sans compter les innombrables dérapages qui ont eu lieu sous les yeux de millions de français éberlués.

     

    Patrice Evra : Ah bon y' eu des dérapages, comment ça ?

     

    ONEDF ! : Déjà le clash entre Nicolas Anelka et Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique...

     

    Patrice Evra : Ah ça ! Mais c'est même pas un clash ! On a beaucoup exagéré. Le coach a répété ses consignes et Nico lui a dit le fond de sa pensée. C'était plutôt un échange musclé entre deux mecs couillus qui défendent leurs idées. Ce genre de truc arrive souvent dans les vestiaires.

     

    ONEDF ! : Tu veux dire que les joueurs s'insultent souvent entre eux ?

     

    Patrick Evra : Je veux dire qu'on est des compétiteurs et que forcément on n'a pas notre langue dans notre poche. Si Ribéry peut pas piffer Gourcuff il le lui dit direct et basta. Si Henry dégaine ses majeurs sur LLoris et que LLoris lui répond par un bras, tout est dit et on passe à autre chose. On est une famille unie mais il arrive que les frères et les sœurs se disputent entre eux (sic). Après, tout le monde mange à table et regarde la télé ensembles en se faisant des bisous.

     

    ONEDF ! : Tu peux nous expliquer l'épisode de la grève ?

     

    Patric Evra : Oups, la grève c'est un bien grand mot. On a mal interprété notre geste. Je sais pas ce qu'on avait bouffé au repas de midi et on avait du mal à le digérer. Je suis allé voir le coach et je lui ai expliqué que les vingt-trois joueurs étaient malades et que ça allait être dur de s'entraîner. Là-dessus Duverne arrive et gueule qu'il faut absolument s'entraîner. Pour sûr, lui, il avait pas bouffé la même chose que nous.

     

    ONEDF ! : Tu veux dire que vous étiez dans l'incapacité de vous entraîner ?

     

    Patrice Evra : On voulait mais on pouvait pas. A un moment, Yoann Gourcuff se lève pour essayer d'aller sur le terrain, et paf ! grosse douleur aux intestins, Franck Ribéry le rattrape de justesse avant qu'il ne s'éclate la gueule sur le sol. On a eu chaud !

     

    ONEDF ! : Pourtant, vous avez eu des revendications. Notamment le retour de Nicolas Anelka dans le groupe.

     

    Patrice Evra : Bin ouais, attends, tout le monde est malade ! On avait besoin d'un bien portant dans l'équipe pour faire bonne figure contre l'Afrique du Sud ! Qu'est-ce qui nous disait qu'on allait se rétablir pour cette échéance ! Rien bon sang de bon soir !

     

    ONEDF ! : Finalement, tout allait bien dans ce groupe...

     

    Patrice Evra : Si je vous le dis, et cet épisode de « chiasse » nous a encore plus soudé. A l'hôtel y'avait qu'un chiotte, bin je peux te dire que les gars restaient pas des heures afin de laisser leur place aux autres. C'était beau et fort, une vraie chaîne d'espoir et d'amour, mais comme de bien entendu les journalistes sont jamais là quand y se passe un truc pareil. Y préfèrent jaser sur les partages en couilles et les bastons...

     

    ONEDF ! : En gros, pour reprendre l'expression des commentateurs sportifs, tu passerais volontiers tes vacances avec tous les joueurs de l'équipe de France...

     

    Patrice Evra : Ah non pas tout le monde !

     

    ONEDF ! : Comment ça ? Il y a des joueurs avec qui tu ne voudrais partir ?

     

    Patrice Evra : Bin, ouais, au moins un, le traître !

     

    Propos recueillis par Hugues de la Crêpe et Pedro Montgomery


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  • Un Cayenne aux vitres teintées s'arrête à notre hauteur. La porte arrière s'ouvre. Au volant, Thierry Henry qui porte des lunettes noires nous ordonne de monter très rapidement. Nous nous exécutons. Aussitôt la porte refermée, l'attaquant de l'équipe de France démarre sur des chapeaux de roue. Nous parcourons plusieurs kilomètres dans le silence. Enfin, Thierry Henry, d'une voix très basse, nous rappelle la règle que nous devons respecter pendant cette interview. A aucun moment nous ne devons parler de sa main contre l'Irlande. Nous opinons du chef comme de bons élèves. Thierry Henry semble se détendre. L'interview peut commencer...

     

    ONEDF ! : Comment ça va, Thierry ? Tu as l'air un peu stress ces derniers temps...

     

    Thierry Henry : Ouh, non, non, non, pas du tout. Au contraire je suis super zen depuis qu'ils ont décidé de me ménager à Barcelone. (Thierry Henry n'est plus titulaire de l'équipe espagnole depuis plusieurs mois)

     

    ONEDF ! : Ménager ?... Tu veux dire que Guardiola en ne te titularisant pas a voulu te préserver pour la coupe du monde ?

     

    Thierry Henry : Tu sais, lui et moi, on est super potes. On mange pas ensemble mais c'est tout comme, enfin, je veux dire, il me comprend et je me comprends et c'est ça qui compte, hein. Qu'on soit sur ma longueur d'ondes. Et dans mon regard, il a lu que je voulais me reposer avant la coupe du monde et il a fait en sorte ce que j'ai voulu. Je te le dis, un type comme ça c'est de la crème mélangé à de la compote.

     

    ONEDF ! : Justement, comme tu joues pas, tu fais quoi de tes journées ?

     

    Thierry Henry : Bin, tu sais, je suis quand même un professionnel. Je fais les entraînements comme les autres, sauf que je cours pas (j'ai une dérogation de mon papa). Après, pendant les matchs, bin, je regarde mes buts. J'en ai quand même claqué à sacré paquet, putain.

     

    ONEDF ! : C'est vrai. Tu es le meilleur buteur de l'équipe de France (« de tous les temps » ajoute Thierry). Cependant, ces derniers temps, on a l'impression que la machine s'est...

     

    Thierry Henry : Oups attendez !

     

    L'attaquant gare sa voiture à côté d'une Audi A8 puis nous invite à descendre. Avec sa télécommande, Thierry verrouille les portes du Cayenne puis avec une autre ouvre celles de l'Audi A8. « Vite, montez ! » crie t-il. Perplexes, nous obéissons. Jetant des coups d'œil à droite et à gauche, Thierry nous rejoint dans le véhicule. Nouveau démarrage en trombe.

     

    ONEDF ! : Euh, Thierry... Tu n'es pas en train de devenir parano...

     

    Thierry Henry : Oh non, pas du tout. Mais depuis vous savez quoi, j'ai intérêt à surveiller mes arrières.

     

    ONEDF ! : Tu n'es tout de même pas un trafiquant de drogues.

     

    Thierry Henry : Parfois je me le demande... Je veux dire, je me sens comme lui, aux aguets, et je commence à comprendre sa condition. Le trafiquant de drogues, il est pas respecté à sa juste valeur. Il a peut-être pas marqué plein de buts en équipe de France mais il mérite le respect comme moi avant que je fasse ma connerie en Irlande. Y'a pas photo.

     

    ONEDF ! : Quand même tu exagères. Les gens ne t'en veulent pas à ce point.

     

    Thierry Henry : Moi, je vais te dire, dans cette affaire, j'ai vu la vérité, comment se comporte l'être humain en général, et elle pas belle à voir, l'être humain est méchant et carnivore. Et j'vais te dire encore, tu me demandes de refaire ce que j'ai fait, bin, là non, je signe pas. Je préfère pas aller au mondial plutôt que de subir ce que j'ai souffert. J'ai failli pas aller à mon nouveau tournage de Gilette le lendemain tellement j'en étais malade. Heureusement qu'ils ont doublé le cachet sinon je venais pas, je te jure.

     

    ONEDF ! : On comprend ta peine et on la partage, mais maintenant la page est tournée. Le mondial d'Afrique du Sud se profile. Comment sens-tu cette équipe de France ?

     

    Thierry Henry : Moué, moué, toi tu dis que la page est tournée, que tu compatis et patati et patata, seulement t'es pas à ma place... Si je te louais mon cœur ne serait-ce qu'une heure, là oui tu comprendrais, là oui, tu sentirais ma douleur. Et encore, il faudrait que tu ais marqué autant de buts que moi mais ça c'est pas possible vu que je suis le seul dans l'histoire de France à avoir accompli cet exploit.

     

    ONEDF ! : Au final alors, tu souhaites qu'on en reparle...

     

    Thierry Henry : De quoi ?

     

    ONEDF ! : Bin de ta main contre l'Irlande...

     

    Thierry Henry pile : Ah, vous êtes bien tous les mêmes chacaux, les journaleux ! Dégagez de ma voiture, bande d'enflures avant que je vous botte le cul en lucarne !

     

    Désarçonnés, nous sortons tandis que Thierry Henry change pour une troisième fois de voiture.

     

    Interview réalisée par Pedro Montgomery et Hugues de la Crêpe


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  • C'est au mythique bar le Select du boulevard Montparnasse que Raymond Domenech nous a donné rendez-vous. Il est 17h15 lorsque nous le voyons arriver sur un Vélib' droit comme un i, bouclettes poivre et sel au vent (l'homme se ferait-il des mèches ?). Il fait bien trente degrés à l'ombre, nous en sommes à notre quatrième bière. L'homme a facilement 2 heures de retard. Le temps qu'il trouve une station Vélib' et range son biclou, l'homme aura 15 minutes en plus de retard.

     

    ONEDF ! : Tu es en retard, Raymond.

     

    Raymond Domenech : Je reviens de voir le film Green Zone. Matt Damon est toujours aussi inexpressif, une vraie tête en briques. Tu pourrais le remplacer par David Craig, ce serait la même chose. Ces types là sont la négation du jeu d'acteur, ils ont une palette d'attitudes si réduite qu'on croirait des poupées de cire. Comment ai-je pu aller voir une telle ineptie !

     

    ONEDF ! : Surtout qu'on avait une interview, Raymond.

     

    Raymond Domenech : Vous avez commandé ?... Ah oui, dites donc, les gars, vous êtes de vrais soiffards !

     

    Nous attendons que Raymond Domenech se fasse voir du garçon. Dès que l'autre le remarque puis le reconnait, il lui demande un autographe. Raymond sourit puis nous fait un clin d'œil, style : « Vous voyez comme je suis populaire ? ». Puis, pour nous épater encore plus, il demande au garçon : « Vous suivez le foot ? ». L'homme répond non. Raymond a le sourire triomphant. Il est plus populaire que la discipline qui le fait vivre. L'autographe signé, il commande enfin un Perrier citron.

     

    ONEDF ! : Alors, Raymond, dis-nous la vérité : Tu te fais faire des mèches ?

     

    Raymond Domenech : Euh, les gars, vous jokez ? Parce que si c'est le cas, votre blague, elle est de mauvais goût. Je suis venu ici pour parler de foot. Uniquement de foot.

     

    ONEDF ! : Ouah, Raymond, un peu d'humour, ça ne fait pas de mal. Y fait chaud, y fait beau, les femmes sont dénudées, relaxe toi.

     

    Raymond Domenech : Je suis relax, mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre qu'à un mois de la coupe du monde, vous vous permettiez ce genre de vanne. L'heure est grave, les mecs. On ne doit plus se disperser. Il faut soutenir l'équipe de France, elle a plus besoin de ça que de vos blagues pourries de collégiens attardés.

     

    ONEDF ! : A la coupe du monde 2006, tu nous donnais rendez-vous à la finale. Là, pour cette compétition, tu nous donnes rendez-vous où exactement ?

     

    Raymond Domenech : Je ne sais pas... aux quarts de finale ou peut-être aux huitièmes, j'hésite... Plus sérieusement, je vous donne déjà rendez-vous au premier tour, je crois que c'est par là qu'on commence une compétition, non ? A moins qu'on obtienne une dérogation, mais j'ai peu d'espoir. On a débuté trop tard les démarches administratives.

     

    ONEDF ! : On t'a souvent reproché de ne pas avoir de schéma tactique. Tu fais tes équipes au pif ?

     

    Raymond Domenech : Ouais, chaque joueur a un numéro, je fous les numéros dans un chapeau et c'est mon petit neveu de 3 ans qui les tire. Pour l'instant, la chance a voulu que cette équipe soit équilibrée entre défenseurs, milieux et attaquants mais j'espère bien qu'un jour mon petit neveu, que je bizoute au passage, sortira un jour une équipe qu'avec des attaquants, ça aurait de la gueule.

     

    ONEDF ! : Tu sers à rien, en fait.

     

    Raymond Domenech : Je sers à tendre le chapeau à mon petit neveu, c'est déjà pas mal.

     

    ONEDF ! : Huit cent mille euros pour tendre un chapeau, c'est plutôt bien payé, non ?

     

    Raymond Domenech : Attends, le chapeau est lourd et mon petit neveu est lent. En plus, je ne sais pas où vous êtes allé dégotter un tel chiffre. Vous aussi vous travaillez en utilisant le hasard. Et combien êtes vous payés ? J'espère autant que moi. Vu vos méthodes, vous auriez très bien pu bosser à ma place. C'est con.

     

    ONEDF ! : Sinon, cette fois-ci, tu comptes vraiment utiliser les remplaçants ou ils seront là comme d'habitude pour faire beau et astiquer le banc ?

     

    Raymond Domenech : Ah bon, parce que les remplaçants, ça sert à autre chose ?... C'est peut-être le seul truc pour lequel je me sens un vrai talent. Vous avez vu comme je les choisis bien. Vous avez vu comme ils sont beaux et comme ils astiquent bien les bancs. Je peux vous assurer que les autres nations du football nous les envient. Si la compétition se jouait sur l'esthétisme et l'astiquage des remplaçants, nous serions déjà champions du monde.

     

    ONEDF ! : On t'a déjà dit que t'avais une tête à claques.

     

    Raymond Domenech : Non, c'est la première fois. Mais je préfère ça que d'avoir une tête de poivrot aigri.

     

    Interview réalisée par Etienne Bronson et Peter Smash


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  • Limoges, centre ville. L'homme nous ouvre sa porte, mal rasé et mal luné. « Vous êtes à l'avance » nous fait-il remarquer en regardant sa montre PSG. Nous traversons un étroit couloir. Sur les murs, les affiches de joueurs du PSG côtoient les affiches des joueurs de l'OM : Ginola, Waddle, Raï, Drogba, Heinze à ses deux périodes, etc... En pénétrant dans la salle à manger, nous remarquons alors que Jean-Luc porte un maillot hybride, moitié OM, moitié PSG... Il nous faut bien cinq petites minutes et une vodka pour nous remettre de cette vision surréaliste.

     

    ONEDF ! : Dis-nous, Jean-Luc, comment t'es tu procuré ce maillot pour le moins original.

    Jean-Luc : Je me le suis fait moi-même. Tu prends un maillot PSG et un maillot OM avec le même numéro, tu découpes en diago, tu couds et le tour est joué ! Ca a de la gueule, hein ?

    ONEDF ! : Ca fait penser au Joker. Tu habites Limoges. Pourquoi le PSG ? Pourquoi l'OM ?

    Jean-Luc : C'te question. Interroge les limougeauds. La moitié supporte le PSG. L'autre moitié l'OM. Entre eux, c'est la guerre. Saviez-vous qu'une grande partie de la violence à Limoges est due à ce confit entre supporters ?

    ONEDF ! : En choisissant de supporter les deux équipes, tu veux montrer qu'il existe une troisième voie...

    Jean-Luc : Dans le mille !... Mon père qui supporte le PSG a perdu son œil lors d'une bagarre avec des ultras de l'OM. Et mon frère qui est supporter de l'OM ne parle plus à mon père depuis sa naissance. C'est stupide. Moi, au départ, j'étais pour le PSG, mais les résultats de cette équipe m'ont fait réfléchir... Et puis quand des joueurs du PSG sont passés à l'OM, j'ai connu une crise intérieure.

    ONEDF ! : Tu veux parler du transfert de Fiorèse...

    Jean-Luc : Oui, c'est ça. Mon père a failli s'en bouffer l'autre œil. Pour lui, ce n'était pas possible une telle chose. Fiorèse pouvait vendre son âme au diable à la rigueur, mais aller à l'OM... Même si c'était une danseuse, il devait continuer de l'être au PSG, question d'honneur ! Moi, je suis tombé en dépression. J'essayais de comprendre ce qui s'était passé dans la tête du joueur. Et puis soudain, la lumière ! 

    ONEDF ! : Sous-entendrais-tu que les motivations de Fiorèse n'étaient pas simplement financières ?

    Jean-Luc : Décidément vous lisez dans mon esprit. A un moment, Fiorèse est devenu la bête noire du parc. Les journalistes avancent à tort que c'est à cause de ses contre-performances sportives. Rien à voir ! Fiorèse prônait l'ouverture avec le sud de la France. C'était un pacifiste qui souhaitait la réconciliation avec l'OM. D'ailleurs, quand arrivait le classico, il faisait tout pour désamorcer les éventuelles bombes d'avant la rencontre. Ses déclarations étaient sobres et douces. Pas un mot plus haut que l'autre. Et toujours un petit compliment à l'attention des marseillais... Je n'ai pas peur de le dire, Fiorèse était le Gandhi du championnat de France et on l'a crucifié.

    ONEDF ! : Ainsi, c'est ce joueur qui t'a montré le chemin...

    Jean-Luc : Et Dehu aussi. Fiorèse sans Dehu ç'aurait été plus dur... Mais quand Dehu a rejoint l'OM en même temps que Fiorèse, j'ai su qu'il s'était passé quelque chose d'historique.

    ONEDF ! : Et sinon comment ton père a-t-il vécu ta transformation ?

    Jean-Luc : Ca a été extrêmement dur pour lui. Il n'a pas compris, ma mère, elle oui, mais mon père, il va lui en falloir des classico avant d'accepter ma démarche. J'ignore d'ailleurs s'il y parviendra un jour. Quand il voit Heinze sur le petit écran, il ne peut se retenir de l'insulter. J'imagine qu'en privé il doit réagir de la même manière pour ma pomme. Il vit dans un monde révolu.

    ONEDF ! : Et les gens comment réagissent-ils quand ils t'aperçoivent dans la rue ?

    Jean-Luc : La plupart garde les yeux fixés sur moi comme si je venais d'une autre planète. Quelques uns m'insultent mais c'est rare. De toutes façon, j'assume. Un jour, les limougeauds comprendront qu'ils se fightent pour rien. On érigera alors peut-être ma statue face à la mairie, éh éh.

    ONEDF ! : A ce propos, comment gères-tu les classico ?

    Jean-Luc : Ben c'est simple, quand c'est au Parc, je suis pour le PSG. Quand c'est au Vélodrome, je suis pour l'OM.

    ONEDF ! : Donc, ce soir, tu es pour le PSG. Un pronostic ?

    Jean-Luc : 2-1 pour l'OM.

    ONEDF ! : On croyait que tu étais pour le PSG.

    Jean-Luc : Oui, mais je suis réaliste.

     Propos recueilli par Peter Smash et Pedro Montgomery


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  • Stade Bernabeu. Alors que nous arrivons devant l'entrée des vestiaires, deux molosses nous arrêtent « S'il vous plait, veuillez patienter deux minutes, monsieur Ronaldo finit sa série ». Derrière les deux baraqués, nous pouvons voir le joueur le plus cher du monde, torse nu, en train de faire des abdos. Aucune goutte de sueur ne macule le corps parfait de l'athlète.

     

    Cristiano Ronaldo : 2999 et 3000 ! Voilà messieurs, je suis à vous !

     

     

    ONEDF ! : Alors ce n'est pas une légende. Tu fais bien 3000 abdos par jour !

     

    Cristiano Ronaldo, enfilant un tee-shirt moulant : Ouep, et encore je double la nuit, mais ne l'ébruitez pas, ça va en exciter plus d'une, wouf, wouf.

     

    ONEDF ! : A te voir, on a l'impression qu'en plus d'être le joueur le plus cher du monde tu es aussi celui qui est le plus heureux.

     

    Cristiano Ronaldo, fouillant dans son sac : Ca vous dit de la Gatorade, les mecs ?

     

    Nous refusons.

     

    Cristiano Ronaldo boit quelques gorgées de la boisson énergétique, lâche un rot monumental puis reprend : Là, les mecs vous exagérez. Je ne sais pas comment vous pouvez penser un truc pareil.

     

    ONEDF ! : Attends, tu es jeune, tu es beau, tu es en pleine forme, tu gagnes des mille et des cent, tu joues dans l'un des plus prestigieux clubs du monde, les femmes t'adorent, t'es obligé d'être heureux !

     

    Cristiano Ronaldo : Ah, parce que pour vous c'est ça la définition du bonheur ? Niquer à droite et à gauche et s'en foutre plein les fouilles ?

     

    ONEDF ! : Bin ouais un peu, beaucoup de monde aimerait être à ta place, tu sais.

     

    Cristiano Ronaldo, serrant sa bouteille de Gatorade très fort : Et c'est ça qui me débecte grave, qu'on puisse m'envier. Personne ne comprend  ma démarche. Pourtant, je fais tout pour qu'on puisse désirer le contraire...

     

    ONEDF ! : Euh... Tu peux t'expliquer ?

     

    Cristiano Ronaldo : Attendez, les meufs je les baise et je les jette et elles en redemandent, vous ne trouvez pas ça dingue ?! Mais c'est pas ça le pire : Vous savez qu'à chaque fois que je touche le ballon dans un match, je gagne 20 000 euros, pouf ! Mon pied effleure le ballon et kling ! 20 000 euros tombent dans mes poches, n'est-ce pas dément ?!

     

    ONEDF ! : Euh...

     

    Cristiano Ronaldo, emporté dans son élan : 20 000 euros ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte ! 20 000 euros ce n'était même pas ce que gagnait mon père en un an à la fin de sa carrière ! Et moi, il suffit que je sache tâter du ballon et faire 3000 abdos et je les touche en même pas une seconde !

     

    ONEDF ! : Euh, tu mets quoi dans ta Gatorade ?

     

    Cristiano Ronaldo : de la cannelle, pourquoi ?... Franchement, vous ne trouvez pas ça écoeurant, moi si ! Et il faut arrêter ces putains de discours hypocrites sur l'argent que des joueurs tel que moi génèrent... Ca ne profite qu'aux riches !

     

    ONEDF ! : Mais tu veux quoi au juste ?

     

    Cristiano Ronaldo : Devenir encore meilleur et encore plus cher ! Je veux qu'on me revende à un club criblé de dettes, je veux qu'à cause de mon achat ce club s'écroule, je veux que, par ses propres excès, le système s'écroule ! Oui, je veux que tout s'écroule ! Tout, vous m'entendez ?!

     

    ONEDF ! : Et tu comptes réussir ça tout seul ?

     

    Cristiano Ronaldo : Qui vous dit que je suis tout seul ?! Il y a de nombreux joueurs et entraîneurs qui se sont ralliés à la Cause. Dans pas longtemps, je vous le prédis, le monde du football s'effondrera !

     

    ONEDF ! : Il y a des français parmi ces révolutionnaires ?

     

    Cristiano Ronaldo : Oui, il y en a un, mais je ne vous dirais pas lequel.

     

    ONEDF ! : Allez, s'il te plait, donne nous des indices...

     

    Cristiano Ronaldo : Bon allez, ok, il est entraîneur et il se prénomme Raymond.

     

     Propos recueilli par Peter Smash et Etienne Bronson


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