• Vraie fausse interview de Raymond Domenech

    C'est au mythique bar le Select du boulevard Montparnasse que Raymond Domenech nous a donné rendez-vous. Il est 17h15 lorsque nous le voyons arriver sur un Vélib' droit comme un i, bouclettes poivre et sel au vent (l'homme se ferait-il des mèches ?). Il fait bien trente degrés à l'ombre, nous en sommes à notre quatrième bière. L'homme a facilement 2 heures de retard. Le temps qu'il trouve une station Vélib' et range son biclou, l'homme aura 15 minutes en plus de retard.

     

    ONEDF ! : Tu es en retard, Raymond.

     

    Raymond Domenech : Je reviens de voir le film Green Zone. Matt Damon est toujours aussi inexpressif, une vraie tête en briques. Tu pourrais le remplacer par David Craig, ce serait la même chose. Ces types là sont la négation du jeu d'acteur, ils ont une palette d'attitudes si réduite qu'on croirait des poupées de cire. Comment ai-je pu aller voir une telle ineptie !

     

    ONEDF ! : Surtout qu'on avait une interview, Raymond.

     

    Raymond Domenech : Vous avez commandé ?... Ah oui, dites donc, les gars, vous êtes de vrais soiffards !

     

    Nous attendons que Raymond Domenech se fasse voir du garçon. Dès que l'autre le remarque puis le reconnait, il lui demande un autographe. Raymond sourit puis nous fait un clin d'œil, style : « Vous voyez comme je suis populaire ? ». Puis, pour nous épater encore plus, il demande au garçon : « Vous suivez le foot ? ». L'homme répond non. Raymond a le sourire triomphant. Il est plus populaire que la discipline qui le fait vivre. L'autographe signé, il commande enfin un Perrier citron.

     

    ONEDF ! : Alors, Raymond, dis-nous la vérité : Tu te fais faire des mèches ?

     

    Raymond Domenech : Euh, les gars, vous jokez ? Parce que si c'est le cas, votre blague, elle est de mauvais goût. Je suis venu ici pour parler de foot. Uniquement de foot.

     

    ONEDF ! : Ouah, Raymond, un peu d'humour, ça ne fait pas de mal. Y fait chaud, y fait beau, les femmes sont dénudées, relaxe toi.

     

    Raymond Domenech : Je suis relax, mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre qu'à un mois de la coupe du monde, vous vous permettiez ce genre de vanne. L'heure est grave, les mecs. On ne doit plus se disperser. Il faut soutenir l'équipe de France, elle a plus besoin de ça que de vos blagues pourries de collégiens attardés.

     

    ONEDF ! : A la coupe du monde 2006, tu nous donnais rendez-vous à la finale. Là, pour cette compétition, tu nous donnes rendez-vous où exactement ?

     

    Raymond Domenech : Je ne sais pas... aux quarts de finale ou peut-être aux huitièmes, j'hésite... Plus sérieusement, je vous donne déjà rendez-vous au premier tour, je crois que c'est par là qu'on commence une compétition, non ? A moins qu'on obtienne une dérogation, mais j'ai peu d'espoir. On a débuté trop tard les démarches administratives.

     

    ONEDF ! : On t'a souvent reproché de ne pas avoir de schéma tactique. Tu fais tes équipes au pif ?

     

    Raymond Domenech : Ouais, chaque joueur a un numéro, je fous les numéros dans un chapeau et c'est mon petit neveu de 3 ans qui les tire. Pour l'instant, la chance a voulu que cette équipe soit équilibrée entre défenseurs, milieux et attaquants mais j'espère bien qu'un jour mon petit neveu, que je bizoute au passage, sortira un jour une équipe qu'avec des attaquants, ça aurait de la gueule.

     

    ONEDF ! : Tu sers à rien, en fait.

     

    Raymond Domenech : Je sers à tendre le chapeau à mon petit neveu, c'est déjà pas mal.

     

    ONEDF ! : Huit cent mille euros pour tendre un chapeau, c'est plutôt bien payé, non ?

     

    Raymond Domenech : Attends, le chapeau est lourd et mon petit neveu est lent. En plus, je ne sais pas où vous êtes allé dégotter un tel chiffre. Vous aussi vous travaillez en utilisant le hasard. Et combien êtes vous payés ? J'espère autant que moi. Vu vos méthodes, vous auriez très bien pu bosser à ma place. C'est con.

     

    ONEDF ! : Sinon, cette fois-ci, tu comptes vraiment utiliser les remplaçants ou ils seront là comme d'habitude pour faire beau et astiquer le banc ?

     

    Raymond Domenech : Ah bon, parce que les remplaçants, ça sert à autre chose ?... C'est peut-être le seul truc pour lequel je me sens un vrai talent. Vous avez vu comme je les choisis bien. Vous avez vu comme ils sont beaux et comme ils astiquent bien les bancs. Je peux vous assurer que les autres nations du football nous les envient. Si la compétition se jouait sur l'esthétisme et l'astiquage des remplaçants, nous serions déjà champions du monde.

     

    ONEDF ! : On t'a déjà dit que t'avais une tête à claques.

     

    Raymond Domenech : Non, c'est la première fois. Mais je préfère ça que d'avoir une tête de poivrot aigri.

     

    Interview réalisée par Etienne Bronson et Peter Smash


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