• La vie, la mort, l'arbitrage vidéo... Autant de sujets qui préoccupent l'homme depuis la nuit des temps... Dernièrement, la main d'Henri a rendu le débat sur l'arbitrage d'autant plus virulent que certains des partisans des deux camps en sont venus aux mains sans vouloir faire de  mauvais jeu de mot - des caméras auraient d'ailleurs été nécessaires pour filmer les provocateurs afin de les mettre face à leurs actes irresponsables et à la justice, passons. Convenons-en tout d'abord : L'arbitrage humain est faillible. Lors d'un match de football arrivera nécessairement un moment où les décisions de l'arbitre s'avéreront mauvaises, injustes, inadaptées. C'est un fait indiscutable et ce, quelque soit la compétence du sus dit arbitre (on a toujours son moment de faiblesse). L'arbitrage vidéo se propose de pallier, en partie, cette carence. Après tout, pourquoi pas ? L'intention est noble. Elle vise à éliminer d'un match toutes les injustices. Créer le match parfait en quelque sorte, lisse. Je ne m'étalerais pas sur ces derniers concepts qui suivant les subjectivités rebute ou fascine. Je pose simplement la question : Ok, on met la vidéo mais après ? N'est-ce pas le siphon aspirant vers un excès de l'usage des technologies mises à notre disposition ? L'arbitre peut se tromper, mettons des caméras partout. La jambe gauche de tel joueur bouge moins vite que celle de droite remplaçons la par une prothèse en fibre de je ne sais quel matériau ultra souple et léger. Tel joueur est vraiment trop bourrin, remplaçons-le par un androïde ! Tel spectateur ne va pas consommer des boissons et des frites à la mi-temps, idem ! Imaginez la dérive ! Un match joué et regardé entièrement par des robots, organisé et contrôlé totalement par des machines. Non, Terminator et Matrix ne sont pas si loin que ça...

    Ceci dit, je les vois sur l'autre rive, les victimes d'une mauvaise décision d'arbitre. Je les vois les anglais de 86, je les vois les marseillais de 89, et là parmi eux, bien sûr, les irlandais de l'année dernière. Ils ont les marques indélébiles du drame sur les visages. Leurs yeux sont vides et leurs échines brisées - ils peinent à respirer, à vivre. Si avant de commettre l'irréparable on avait seulement consulté un enregistrement vidéo de la triche (je parle bien sûr de la main de Maradona, de celle Vata et d'Henry)... Pour cette raison, il serait judicieux de revoir notre conception de l'arbitrage. Le monde évolue. Le football aussi. Il n'y a aucune raison pour que l'arbitrage ne suive pas. Dix ans plus tôt une action de jeu allait dix fois moins vite. La juger était nettement plus facile. Maintenant, la tâche s'avère beaucoup plus compliquée. Même les arbitres de caractère ont le sifflet timide. Avec des caméras, ils auraient la possibilité d'asseoir leur autorité et de résoudre certains litiges. Cela se fait dans le rugby, pourquoi pas dans le football ? Quelques caméras bien placées sur le terrain pourraient suffire. A condition bien sûr de ne pas en faire un usage systématique. Les éteindre de temps en temps permettrait, par exemple, d'éviter d'en abuser et de ne pas remettre en cause l'arbitre. (installer des caméras sur uniquement une moitié de terrain pourrait être aussi une autre solution).

    Hugues de la Crêpe de Vive le Sport !


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  • A notre époque frileuse et apeurée, il est de bon ton de s'indigner des actes de bravoure de certains hommes hors normes. Les pleurnichards sont innombrables et ne manquent jamais une occasion de manifester leur jalousie et leur rancœur. Incapables de donner chair à leurs rêves, de forger de leurs propres mains leur ballon de football, ils se recroquevillent dans la critique facile et hargneuse. Tel joueur magnifique touche un salaire à la hauteur de son talent, ils vous parlent de smic. Tel autre, grâce à l'esthétique de ses aisselles, fait une pub pour un déodorant qui lui permettra d'avoir une meilleure retraite, ils avancent que le produit détruit la couche d'ozone. Tel club investit des millions pour bâtir du sublime et de l'impérissable, ils vous parlent de surendettement, de crise et de chômage. Si seulement, ne serait-ce qu'une seconde, ils pouvaient voir avec les yeux d'un visionnaire, ils réviseraient sans aucun doute leurs jugements précipités et s'inclineraient. Florentino Perez fait partie de ces êtres d'exception qui voient plus loin que l'horizon qu'il a bétonné avec raffinement. On a beaucoup discouru sur la mégalomanie de l'homme, son désir insatiable de puissance. Mais sans ces qualités, l'homme volerait-il à l'heure actuelle ? Posséderait-il des avions, des bateaux, des rollers skates et des yoyos clignotants ? Mangerait-il ces succulents sandwichs au fromage et au steak haché bio en écoutant des nouvelles de l'autre bout du monde ou des pubs pour déodorant sur son Ipod ? Cela parait peu probable. Pareillement, on s'est beaucoup moqué du « projet galactiques » de Florentino Perez. Certains esprits particulièrement pernicieux ont prétendu que l'homme voulait bâtir une équipe qui volait. On aurait pu leurs rétorquer que si tel avait été le cas, jamais aucune équipe n'aurait eu la possibilité de rencontrer le Real de Madrid ou alors en dirigeable ouh, ouh. Plus généralement, on a accusé à tort Florentino Perez de construire son équipe sur l'artifice de grands noms. Les noms de Zidane, Ronaldo, Figo, Bekham devaient donner l'illusion d'un grand Real Madrid. Si cela avait été le cas, un homme de l'envergure de Florentino Perez ne se serait jamais lancé dans cette aventure. L'homme ne voyait pas seulement les noms, il voyait les grands joueurs mais aussi encore plus loin que ça. S'il n'est pas parvenu avec sa première équipe de galactiques à réaliser pleinement son projet, il espère bien y parvenir avec la deuxième. C. Ronaldo, Kaka ou encore Benzema ont le talent et les moyens de hisser le Real Madrid à des sommets encore jamais atteints : abolir la tactique. Jusqu'à présent aucune équipe digne de ce nom n'est arrivée à jouer sans schéma. Le real « galactiques » seconde version a cette ambition insensée, majestueuse. « Je rêve » disait Florentino Perez lors de la présentation de C. Ronaldo sous ses nouvelles couleurs « d'un jour où ni l'amateur de football ni le journaliste sportif ne pourront pérorer pendant des heures sur la façon de jouer du Real Madrid. Je rêve de leur profond silence et de leur profond respect. Je rêve de leur hochement complice de tête, signifiant : bah, c'est le Real ». Souhaitons, pour la légende du football, que le désir de ce grand homme devienne réalité.

    Hugues de La Crêpe de Vive le Sport.


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