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    Comme le dit celui que les « gônes » ont surnommé « l'homme aux mollets de Mithril » en raison de son jeu de jambes quasi magique, l'arbitrage vidéo est une nécessité de l'ère moderne (http://www.ina.fr/sport/football/video/MOC9106180796/interview-michel-platini-sur-le-football-en-france-et-l-arbitrage-video.fr.html).

    Devant les réticences rétrogrades de certains pachydermes antédiluviens, il convient de rappeler les raisons scientifiques qui mènent à la conclusion évidente que nous a assené dans cette vidéo « le piolet du pilat » (comme se plaisent à l'appeler affectueusement les Stéphanois).

    1- La première justification évidente tient en deux mot: CLOSE UP!

    Il est en effet temps que les caméras des stades soient suffisamment nombreuses pour nous offrir le spectacle justifié des visages en gros plan de nos joueurs préférés. Marre de voir de vagues silhouettes colorées s'agiter sur un carré vert. On veut la distinguer la goutte de sueur coulant du front purpurin de LLoris, on veut le clignement d'oeil irrépressible signalant l'épuisement de Diarra, on veut du spectacle, pas de l'agriculture!

    Cela fait bientôt un siècle que nous supportons des matchs filmés à 100 km des joueurs où l'on distingue péniblement le ballon des cages, celles-ci des joueurs un peu maigres, et où les lignes blanches sont tout bonnement indiscernables sans avoir subi une opération coûteuse de la rétine.

    L'absence de caméra en nombre suffisant est si patente qu'il a fallu mettre des présentateurs sur les terrains de foot pour arriver à distinguer Anelka de Messi, Henry de Nesta et n'importe qui de n'importe qui d'autre. Comme si un passionné de la pelouse tondue avait besoin de ces commentateurs stériles dont la seule fonction et de pallier à l'absence d'image de close up pour nous signifier quel joueur est en train d'agir sur le terrain.

    Alors vivement l'arbitrage vidéo pour que les caméras puissent enfin nous donner à voir l'effort et l'émotion sur les visages de ces joueurs que nous aimons tant.

    2- Ensuite, l'arbitrage vidéo permettra de supprimer définitivement l'arbitre.

    Et il est plus que temps! Ce mec qui ne sert à rien ralentit le jeu, encombre les VRAIS joueurs de sa présence, et dont la participation au grand spectacle dans son ensemble est complètement nulle, ce mec doit disparaître. L'arbitre est depuis toujours inutile. L'arbitrage vidéo enrichira le spectacle en l'éradiquant définitivement de l'aire de jeu où il n'a pas sa place.

    Imaginez que les compétitions de natations (qui sont depuis longtemps passé en arbitrage vidéo) soient restées avec un arbitre gênant les compétiteurs en barbotant dans l'eau avec sa tenue noir et son sifflet, comme cela se passait au début de ce sport et vous comprendrez que la suppression de l'arbitre provoquera une amélioration phénoménale de la qualité de jeu et de la beauté des matchs.

    3- Comme tous les professionnels honnêtes se plaisent à le rappeler, la triche fait partie intégrante du jeu. Le moindre entraîneur, qu'il oeuvre avec les minimes ou avec les pros ; Le premier coach, qui enseigne le sport à nos enfants (s'il a un minimum de compétence) enseigne TOUJOURS que la triche, l'astuce, le mensonge, la tromperie, la vacherie, le coup bas, le coup d'genou, la chafouinerie sont autant d'adjuvants permettant légitimement au joueur de l'emporter.

    Le terrain n'est pas la place de la morale, il y a des églises pour cela. C'est l'endroit où l'on gagne, point. On ne verse pas 200 000 euros par mois à Domenech pour qu'il dise autre chose que ce qu'il a très justement dit à ses joueurs la veille du match France-Irlande, je cite: « Que ce soit avec la tête, le pied, le coude, la bite, la main, le maillot, le short, avec un bout de bois, un caillou, votre portable, un livre, n'importe quoi je m'en fous, je veux que vous marquiez ces putains de buts ».

    Le problème actuel, c'est qu'on a une triche de seconde zone. On a le Tati de la triche à un niveau de compétition où on attend de la haute couture. On subit de la vile comédie à la AB production quand on est en droit d'attendre des oscarisables de la simulation de blessure. On supporte au mondial de la triche de petite lopette quand on devrait avoir du grand spectacle.

    L'arbitrage vidéo permettra enfin cela. Désormais, il faudra planifier le moment de la triche, jouer un simulation sur fond bleu, payer des sosies pour les joueurs adverses, hacker le système informatique de diffusion vidéo, incruster l'image « jouée » en live au moment de la triche pour que la main de Henry apparaissent comme un bon coup de pied. Et au lieu d'avoir un petit illusionniste de merde qui cache son appendice derrière son maillot, on aura un acteur accompli, hacker de génie, programmeur talentueux, cinéaste parfait, qui nous donne un vrai spectacle et qui n'est pas payé à rien foutre à part courir après un ballon.

    Arbitrage vidéo, pour de la triche de haut niveau devrait être le slogan officiel de ce mondial!

    4 -Si comme le prescrit la SAV (Société pour l'Arbitrage Vidéo), dont je suis par ailleurs membre honoraire, on installe sur le terrain les 2500 caméras que nous demandons. Couvrant ainsi 80% des angles possibles, le premier effet sera ENFIN de pouvoir voir CHAQUE supporter à l'écran.

    A combien de match avons nous participé sans qu'UNE seule fois nous n'apparaissions à l'écran ? Combien de honte, de doute, voire de suspicion liés à cette pauvre couverture vidéo qui est la notre actuellement ? Quand le spectacle de football se joue en grande partie sur les tribunes, ne pas voir l'ensemble des spectateurs à l'écran est une perte pour le sport. L'arbitrage vidéo et l'augmentation des angles de vue, permettront enfin de voir toute l'étendue du match et de ce que, nous, professionnels, nommons le « sur-match »: ce qui se joue dans les tribunes.

    5 - Enfin, outre les 2500 cameras demandées, il conviendra de mettre des cameras chez les joueurs, dans leurs maison, leur voiture, leur sac de sport, leur caleçon. Car qui dit arbitrage, dit arbitrage TOTAL!

    Il faut pouvoir savoir le genre de triche que prévoit le joueur. Il faut savoir ce qu'il a mangé à midi. Il faut voir quel poufiasse il ramène de sa dernière sortie en boite, la quantité de coke qu'il s'enfile dans le cul. Tout cela pour juger OBJECTIVEMENT de l'honnêteté de chaque joueur, pour que la compétition soit enfin pure et sans compromis. Et qu'enfin on ne doute plus de la légitimité du vainqueur du mondial. Que personne plus JAMAIS ne puisse contester la parfaite justice du sport et la totale objectivité des résultats de football. Et si le Guatemala occidental gagne le mondial, et bien ça sera JUSTIFIE et NON-DISCUTABLE!

    Merçi donc à Gérard Houiller de faire campagne depuis 1978 pour l'arbitrage vidéo quand tous les autres baissent leur frocs devant la MODERNITE!

    Et vous, combien de caméras pensez-vous qu'il faut mettre pour un arbitrage vidéo de qualité ? 5000 dont 50 minimum chez chaque joueurs ? Ou plusieurs milliards?

    Doc Oliwer


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    Début du siècle dernier béni, quand les devantures des magasins américains précisaient « Interdit aux chiens et aux irlandais ».

    Aujourd'hui nous pouvons avec plaisir dire la même chose des stades de la coupe du monde. Et notre satisfaction est justifiée. Justifiée, parce qu'il est évident qu'un chien n'a rien à foutre sur un terrain de foot.

    Si je me permets d'entamer ainsi cette analyse rationnelle du milieu du football, c'est pour rappeler (mais est-il besoin ?) aux supporters pusillanimes (mais aussi à tout amateur de football), que rien ne compte plus que le soutien inconditionnel à son équipe.

    S'il est un domaine, ou nous scientifiques, nous devons systématiquement de monter au créneau, c'est particulièrement pour pourfendre, le mensonge, l'avanie, la rumeur persistante et mesquine. S'il en est une qui prend de plus en plus d'ampleur, c'est bien celle selon laquelle, notre premier et unique journal de sport « L'Equipe », ne serait qu'un ramassis de marchands largement plus soucieux de vendre du rêve calibré, de la testostérone de synthèse que de l'information sportive.

    On peut lire ici ou là (http://www.monde-diplomatique.fr/2007/09/HARSCOET/15076) que l'Equipe, acoquiné avec les grands clubs de foot, créateurs ou producteurs des grands évènements sportifs, se soucie moins de donner à ses lecteurs des informations sur le football, que d'encenser chaque nouveau championnat, comme une saison qui « promet du beau spectacle » chaque année encore plus spectaculaire que l'année précédente. Cela, rien que pour vendre et attirer des spectateurs à des events où le journal, par sa maison mère (Amaury), est financièrement impliqué

    On sous entend que les journalistes oublient leur passion de la pelouse verte pour la passion du billet vert. On prétend que ces professionnels des matchs de foot sont surtout des amateurs qui se foutent des matchs. On insinue que ces fervents zélateurs du ballon rond sont plus intéresses par la réelle grosseur de leurs biftons

    FAUX! Carton rouge !

    Comment oser prétendre qu'un spectateur de football puisse trouver davantage d'intérêt à quelques milliers d'euros qu'à la prestation exceptionnelle que lui offrent les joueurs ? Ces journalistes sont avant tout des hommes et des femmes foncièrement passionnés de sport. Et cela implique, comme la prêtrise, un goût affirmé pour la spiritualité d'un beau match devant les tentations des biens matériels.

    Qui peut croire qu'un supporter enthousiaste va renier son équipe pour de l'argent. Qui croira qu'un journaliste de l'Équipe, pourra taire la nullité d'un match pour vendre plus de papier ?

    De toute façon c'est bien simple, des statistiques très sérieuses ont été faites pour déterminer si un passionné de football aime plus l'argent que le sport. Ces statistiques basées sur des centaines de documents retrouvés dans les bureaux de Bernard Tapie, à l'époque où il officiait à l'OM, jette une lumière rassurante sur la probité et l'honnêteté de tout amateur de football.

    En 1985, Bernard Tapie a tenté de soudoyer des supporters du PSG pour qu'ils passent supporters de l'OM. Différentes sommes leur ont été proposées. Le tout formant un corpus d'études représentant plus de 500 cas.

    De ces documents particulièrement riches d'informations, on peut tirer plusieurs conclusions :

    1- Sur 100 supporters à laquelle on a proposé 50 000 francs (environ 20 000 euros actuels en tenant compte de l'inflation) pour supporter l'OM à la place du PSG. 100 % ont refusé la proposition.

    2- Sur 100 supporters à laquelle on a proposé 100 000 francs pour changer de camps, il y a 2 % des supporters qui ont effectivement acheté une écharpe OM à 5 francs tout en continuant à supporter le PSG.

    3- sur 100 supporters à qui on a proposé 1 millard de francs. On a eu 24 écharpes OM vendues et 1 SEUL supporter passant effectivement à l'OM. (Une femme, comme par hasard)

    Donc non! Mille fois non, les passionnés de sport que sont les journalistes de l'Equipe n'iront jamais vendre leur passion pour 3 francs et 6 sous. Et avec ces journalistes intègres nous pouvons dire "Interdit aux chiens et aux irlandais".

    Et vous, pour quelles sommes d'argent accepteriez-vous de passer supporter de l'OM à la place du PSG ? 1 000 000 milliards d'euros, ou plus ?

    Doc Oli

     


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  • Tout d'abord permettez-moi de rappeler, que, comme tout homme de science, mon rôle est, avant tout, de garder une froide objectivité dans un environnement émotif. Et dans ces moments terrifiants, où l'homme se rapproche du loup, c'est la tête vidée de tout préjugé et l'esprit lucide qu'il faut analyser les évènements.

    Certains parisiens enthousiastes (et on les comprend) pourraient se prendre à perdre leur sens de la justice et méjuger de la valeurs des chants des supporters lors du match d'hier.


    Et, comme tous les professionnels du sport s'intéressent désormais plus à ce qu'il est devenu bon ton d'appeler la « Football Academy » qu'à la nullité abyssale qui envahit le terrain de jeu depuis que Platini ne joue plus à Sainté, Il convient, avec vous, de parler un peu littérature footbalistique :

    Hier, les Marseillais fidèles au rythme ternaire ont scandé avec enthousiasme le poème suivant:


    "Allez les marseillais

    on chante avec fierté

    sans rien lâcher OM allez"



    Sachons reconnaître un tercet de belle facture quand on en voit un de cette trempe. Tiré en ligne direct de la « Divine Comédie » de Dante (en passant par le « Chihuahua » de Carlos) ce tercet est dit semi-alexandrique à rime fixe.

    Une facture plus que classique pour exprimer un sentiment classique : l'enthousiasme. Et cette volonté est renforcée par le vocabulaire particulier du tercet « chante », « fierté », « rien lâcher » sont autant d'indices de la volonté, voire, de l'idée fixe des supporters de l'OM.

    On reprochera, peut être, juste à l'OM d'avoir, ici, manqué de cette originalité primordiale qui fait passer de la simple rimaille à l'Art avec un grand A. Et même le but marqué par Heinze pour inciter les supporters à nous pondre un quatrain un peu plus léché n'a pas abouti à réveiller des poètes du dimanches qui plagient avec un certain talent, mais, il faut le reconnaître, ne créaient rien de neuf.

    De leur coté le PSG a sculpté le divin poème :

    "Allez Paris (Allez Paris)

    Paris est magique (Paris est magique)

    allez Paris, allez PSG. (allez Paris, allez PSG)

    Allez Paris (Allez Paris)

    Boulogne est magique (Auteuil est magique)

    allez Boulogne, allez PSG. (allez Auteuil, allez PSG) »



    Quelle audace! Quelle impertinence dans la structure en réponse emprunté avec noblesse à l'Opéra classique et transformé avec vigueur en un hendécasyllabe libre à variation. L'appel bref, place directement « Paris » au cœur du thème du poème, place qu'il ne perdra plus durant ces six merveilleux vers. Décliné en" Boulogne" et "Auteuil", Paris, ici, apparaît à la fois, très localisé et sans limite géographique. Veulent t-ils nous dire que Paris est avant tout en nos cœurs, ces supporters? Tout ce chant l'implicite fortement.

    Le vocabulaire se résume avec grâce à deux mots: « Allez » et « magique »! En 1969, le poète argentin Jorges Luis Borges a imaginé un poème qui ne ferait qu'un seul mot et que Dieu aurait composé pour nous éblouir. Et bien en 2009, le PSG a réalisé un poème deux fois plus grand, et il faut, selon les règles strictes mathématiques, l'admettre, deux fois plus beau.

    Ainsi, il faut reconnaître, qu'hier, les muses s'étaient perchées sur les lèvres pulpeuses des supporters du PSG qui ont écrasé, sans lâcher de caisse, le classicisme rétrograde des partisans de l'OM.

    Et vous quels chants avez vous trouvé les plus lyriques, originaux et entraînants parmi ceux des deux camps ?

    Doc Oli


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  •    Tout d'abord permettez-moi de rappeler, que, si je suis un médecin et un scientifique, plaçant la rationalité avant tout, comme dans mon analyse argumentée des effets d'une élimination de l'équipe de France (http://barzoukid.blogg.org/date-2009-11-17-billet-1108131.html) ; je suis aussi un adepte de la grande littérature... et, bien sûr, un amoureux fervent de la chaussure à crampons.

       Le match de ce soir, on le sait déjà, se jouera bien entendu dans les tribunes. Ce qui se passera sur le gazon n'étant que prétexte, rodomontade et veulerie, et étant surtout faible, très faible, entre deux équipes qui devraient jouer chez les minimes ou les cours de récré pour avoir une chance de remporter quelque chose.

       Dans les tribunes, par contre, réside la beauté et l'élégance d'un duel millénaire et sublime entre des sportifs de beau calibre qui feront, une fois encore, résonner leurs voix cristallines et leurs textes enlevés pour déterminer le gagnant de ce que tous les amateurs nomment désormais, non sans à propos, la « Football Academy ».

    Mais comparons-les ces chants subtils que fredonnent gaiement les supporters, et essayons ainsi de déterminer, selon la logique rhétorique, le gagnant de cette rencontre.

    Les Marseillais ont coutume d'entamer le match par le classique:

    « Aux Armes, aux Armes

    Aux Armes, aux Armes

    Nous sommes les marseillais

    Nous sommes les marseillais

    Et nous allons gagner

    Et nous allons gagner

    Allez l'OM, allez l'OM

    Allez l'OM, allez l'OM »

     

    Ce texte est un sonnet commençant lentement par deux vers de 4 pieds qui s'allongent et se fixent en six vers de 6 pieds. La volonté évidente de cette structure carrée est d'installer l'auditeur dans un environnement stable et solide où la victoire est présentée comme une certitude amenée par la monotonie de l'équilibre des pieds.

    L'absence totale de rime, par contre, annule complètement cet effet d'assurance. En chantant cela les marseillais tentent de faire passer une confiance dans leur équipe qu'ils n'ont pas. Et leur désarroi transparait dans cette absence de rime ou d'assonance, preuve que les supporters ne savent plus trop ce qu'ils racontent et que déjà ils bafouillent, mouillent leurs pantalons et tremblent sachant que leur équipe va, une fois de plus perdre.

    On notera que tout le sonnet vise grossièrement à rappeler l'hymne national français. Que ce soit par le premier vers, copié du début du refrain de la « marseillaise », et l'allusion à « Marseille » qui donne le titre à notre hymne. Ce nationalisme affiché indique clairement une chose : La France, bien plus que Marseille seul, doit gagner. Et le symbole de la France, c'est surtout sa capitale : Paris.

    De leur coté les artistes Parisiens cisèlent le subtil poème suivant :

    « Debouts sur la tribune

    tous ensemble on va chanter

    c'est ce soir, tous unis, que le virage va crier.

    PSG allez, PSG allez »

    Constatons dès l'abord la plus grande maîtrise métrique du PSG qui déclame un très subtil couplet qui monte crescendo en 5 pieds puis 7-9-10. L'effet désiré, et bougrement réussi, est d'instiller chez l'auditeur une impression d'infini. Si on ne les arrêtait pas le chant continuerait sur 15 pieds puis 47 pieds, puis 5210 pieds... pour finalement atteindre dieu.

    Un match ne durant selon les vulgaires règles officielles qu'1h30, les supporters ne peuvent pas aller au bout de leur projet. Et si les joueurs bénéficient de cette règle rétrograde pour ne bosser qu'1h30 par semaine, la Littérature, elle, perd ce qui serait le plus beau poème sur l'éternité jamais réalisé.

    La structure phonique du poème, elle aussi dépote grave : Après un vers en « une » (tribune) qui par cette voyelle fermée donne une impression de retenue introduisant parfaitement le crescendo qui s'amorce, la suite des rimes en « er » contribue à provoquer chez l'amateur de beaux vers cette idée d'infini toujours recommencé (comme la mer, dirait Paul Valery, qui touchait diablement sa bille et au football et à la pêche au gros).

    Ce chant heurté, et pourtant si harmonieux, annonce et provoque l'extase des supporters, mais aussi du monde entier écoutant ému et transcendé, ce chef d'oeuvre de littérature battant haut la main « la Légende des siècles » de Victor Hugo (qui est souvent cité à tort : http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2009/11/18/quand-eric-besson-reecrit-victor-hugo/)

    Alors à votre avis, qui va gagner cette football-Academy, les supporters du PSG ou ceux de l'OM ou vous vous en foutez des belles lettres?

    Doc Oli


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  •    D'abord permettez-moi de me présenter : Docteur Oliwer, diplômé de la faculté de médecine de Paris, professeur Honoris Causa de l'Universitad de Barcelona, PhD de la Harvard Physics Institute, conseiller pour la NASA, décoré de la croix de Basalte de Beijin et tenancier de la boutique de souvenir du club de Saint Pignolin (Meuse).

      Si j'entame cette lettre ouverte de la plus haute importance en parlant ainsi de ma personne, ce n'est pas par vanité exacerbée ou outrecuidance affichée, mais uniquement, parce que, comme toute personne possédant ces diplômes, je suis passionné de Football. Et par « Football » j'entends tout sport avec un ballon rond, deux équipes, des maillots, des sponsors, des joueurs et un arbitre, rien de moins!

       Le match Irlande-France qu'on le sache une fois pour toute était joué d'avance.

    Et si des pessimistes bon teint ont cru bon de faire le voyage pour supporter l'équipe de France, moi, à l'instar du président de la république refusant d'assister au match suite à un différent diplomatique (http://i.imgur.com/nAqPa.jpg) je ne me suis pas déplacé tant l'issue en était, non pas prévisible, mais complètement CERTAINE !

    Que ce soit sur le rapport des performances des joueurs mis face à face (82% pour la France contre 58% pour l'Irlande) ; par la déclivité du terrain (0,023% ) largement en faveur de la France, ou même par le blocage psychologique que les Irlandais, fervents chrétiens, ont à battre le pays qui a vu naître tant de papes et dont on dit justement «France, toi  la petite sœur du Christ » ; par tout cela, mais plus encore par la météo favorisant le jeu éthéré des Français et entravant le jeu bourrin des Irlandais, tous les professionnels savaient, deux jours avant le match, qu'il serait gagné par notre beau pays.

    Le match retour toutefois est d'une toute autre trempe. Les avantages du match aller ne seront plus au rendez-vous et cette fois, nous sommes dans l'inconnu quant au résultat de la rencontre.

    Et il faut, mesdames, messieurs, d'ores et déjà, les lèvres tremblantes et le sang bouillonnant par spasmes dans notre foie détraqué, envisager une éventuelle défaite française. Écrire ce mot terrible brouille ma vue, comme j'imagine que le lire brouille la votre. Pourtant il est là ce mot de « défaite » et il porte, malheureusement, toute la véracité hideuse de son ignominie.

    Que l'on me comprenne, la défaite n'est pas jouée, et je compte, comme nous tous, sur nos petits bleus, pour faire taire à jamais ce détestable vocable.

    Pourtant, pourtant, imaginons ne serait-ce qu'un bref instant, que la France perde sa qualification lors du match retour.

    Imaginons-le sans trop forcer, sinon on en mourrait la gueule ouverte comme ces poissons qui ont imaginé pouvoir marcher sur la terre ferme. Imaginons-le et regardons alors le sombre avenir délétère qui nous attend :

    Marquée du sceau de l'infamie, une France éliminée du tournoi appellerait sur ses épaules meurtries l'opprobre général des nations jalouses et partisanes. Pire, en cette période d'incertitude sanitaire et financière, une non-qualification aurait des conséquences subversives dans tous les domaines :

    Ruinées, les chaines ayant acheté les droits de retransmission. Décuplée, la vague de suicides dans les télécommunications. Abattue, la population déjà affaiblie par la grippe, la crise et les gaz à effets de serre.

    Sur le manque à gagner colossal sur la publicité, TF1 ne peut maintenir son audimat. Et en 2012 sa défection entraine la chute de la république UMP. France Telecom perd dans les tombes le savoir-faire nécessaire à l'entretien de ses câbles qui finissent rouillés et rongés par les vers. L'internet, la TNT et le telephone rouge sans fil, disparaissent de la surface du globe, mettant l'humanité dans le péril d'une guerre nucleaire non négociable. Le producteur de rap musique Pierre Sarkozy perd ses subventions (http://www.rue89.com/2009/11/07/apres-jean-un-coup-de-pouce-de-lelysee-pour-pierre-sarkozy-125100), l'industrie du rap ne s'en remet pas, la grande musique est morte et son enterrement sera silencieux, alors, arrachant ses entrailles par poignées, chaque français constatera qu'il ne reste rien, plus rien pour donner encore le goût de vivre dans un monde où la France n'est pas qualifiée.

    Les adhésions à la secte Moon se multiplieront à l'envi et la Chine devant la perte de son plus gros client de Lacoste devra fermer boutique comme un pauvre PMU dont le dernier poivrot vient de tourner au coin de la rue en triturant dans ses mains, sales mais nobles, une quelconque publicité pour le club de sport du coin. La ruine de 3 milliards de personnes entrainera le monde dans un chaos où une mesure de seigle vaut cinq mesures d'orge et où le gallon de vin vaut dix litres d'huile... de palme... rance.

    Malheur, malheur sur toi qui n'a pas soutenu ton équipe au jour ou elle en avait besoin. Où iras-tu dans les décombres du XXIème siècle trainant tes guêtres lâches parmi les cadavres et les rats sous les cris moqueurs des merles, des pique-bœufs et des pétrels seuls survivants d'un monde sans lendemain. Où trouver la rédemption et le réconfort? Dans l'arbitre suprême, celui là-haut, qui décide du dernier penalty que tu seras amené à tirer avant de sortir le carton rouge de l'expulsion DEFINITIVE ? Dans le rêve persistant d'une qualification prochaine, d'une équipe qui ne sera plus que l'ombre d'un brin d'herbe sur un stade désaffecté ? Nulle part!

    Alors ?! Faudra t-il supporter la France lors du match retour contre l'Irlande ou ça vous en touche l'une sans faire bouger l'autre?

    Doc Oli

     


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