• Marseille-Milan

    Des fois, on se dit que certains matchs sont joués d'avance. On regarde les deux équipes qui s'affrontent, voit comment elles évoluent et on sait. L'une d'elle peut monopoliser le ballon, multiplier les occasions, disputer la partie comme si elle luttait contre deux équipes de L1 de milieu de classement, on connait l'issue tout en espérant vaguement se tromper. Et lorsque retentit le coup de sifflet final, on acquiesce comme si le résultat allait de soi, comme s'il était déjà inscrit sur le tableau d'affichage avant le début de la rencontre (attention, je ne dis pas que l'arbitre a été acheté bien que Milan ait plus de moyens que Marseille et de contacts auprès du corps arbitral, mais non, non, je n'insinue rien du tout, ce n'est pas mon genre).

    Hier soir, Marseille a fait ce qu'il a pu, Milan ce qu'il a dû. Malgré de belles intentions, l'équipe rouge n'a pas débordé l'équipe blanche (Etonnamment, les joueurs marseillais étaient couleur bordeaux (un appel du pied à Laurent Blanc en vue du prochain mercato ?)). En début de seconde mi-temps, elle a donné l'impression de pouvoir rivaliser en égalisant par une tête rageuse d'Heinze, mais l'illusion fut de courte durée. Les enfants supporters de Marseille ont dû avoir la sucette amère. Et les adultes ont fait semblant de se consoler en reprenant une tournée de pastaga. Hier soir, Milan était trop fort, trop réaliste, trop sûr de lui-même. Deux occases, deux buts. Et rien à dire. Pippo s'est comporté comme un parfait tueur et Clarence a assuré le spectacle en digne descendant des artistes du ballon rond. Il n'y avait rien à faire. La défaite était inéluctable. Seul un rêve aurait pu briser ce cours navrant des choses : Onze Brandao. Ou Brandao cloné onze fois. On peut dire ce que l'on veut, malgré son impressionnante absence de technique, ses déplacements zarbis et sa coupe de l'au-delà, Brandao a été l'homme du match. Sans être flamboyant ni décisif, il a pesé sur la défense milanaise comme seul un mammouth, s'il existait encore, pourrait le faire. Et il a couru partout, tout le temps, comme un prédateur après sa proie. Alors, imaginons une seconde, l'équipe marseillaise composée de onze Brandao, onze tigres à queue de cheval. La défaite contre le Milan pourrait-elle être seulement envisageable ? Je dis non. Je dis impossible. Je dis onze Brandao sont invincibles. Milan aurait perdu. Lourdement. Et plus lourdement encore, si un clone de Brandao avait été entraîneur. Mais arrêtons de nous faire du mal. Milan a gagné. Milan a gagné et nous aura permis d'un peu rêver. Bravo et merci.

    Peter Smash de Vive le sport !

     


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