• En plus d'être footballeur, Franck Ribéry est passionné de littérature. A l'un de nos confrères qui lui demandait s'il en avait ras le bol d'être tout le temps blessé, Franck avouait que non, cela lui permettait de lire des livres et donc, de découvrir de nouveaux auteurs. « Si je comprends bien, vous préférez lire plutôt que de jouer au foot » avait alors sournoisement persiflé le confrère. « Entre les deux, mon cœur balance » avait répondu laconiquement le joueur.

    Exceptionnellement pour OH NON ENCORE DU FOOT ! Franck Ribéry nous parle de ses dernières lectures. Aujourd'hui, le quatrième roman de Marc Lévy : La prochaine fois.

     

    Pour une fois, j'avais dérogé à la règle qui consiste à ne pas lire l'interview d'un auteur avant d'avoir lu une de ses œuvres. J'ignore pourquoi. Donc, je lis une ou deux interview de Marc Lévy sur internet. Très vite, j'arrête. Les réponses de l'homme sont creuses. A part le fait qu'on apprend qu'il vend ses livres par millions d'exemplaires et qu'il remercie prétentieusement la chance de ce succès inespéré, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Marc Lévy est lisse. En était-il de même pour son œuvre ?

    J'ai donc ouvert son quatrième roman : La prochaine fois qui raconte l'incroyable histoire d'amour de Jonathan, expert d'un peintre fictif russe et de Clara, galeriste (comme par hasard). Déjà, je suis frappé par le style de Marc Lévy. En fait, il n'y en a pas. On retrouve le même genre d'écriture dans la littérature américaine populaire à l'eau de rose. Même genre de personnages aisés et même genre de dialogues pseudo drôles et pré cuits. Comme son auteur, les personnages sont lisses, très facilement identifiables et prévisibles. L'ami de Jonathan, Peter, commissaire priseur, est un noceur au bon cœur. Jonathan est gentil comme un labrador utilisé pour le sauvetage en mer. Clara est douce et fraîche comme un gâteau à la carotte et aux noisettes et ainsi de suite... De ce côté-là, pas de surprise, le lecteur évolue en territoire connu. Parfois, néanmoins, il y a quelques passages poétiques, notamment celui sur la fuite du peintre russe, là, un autre Marc Lévy s'exprime, plus  personnel et créatif...

    Je le reconnais pourtant, j'ai dévoré le bouquin. Dans son histoire, Marc Lévy a réussi « à faire vibrer l'intrigue » et c'est sans doute en cet art qu'il excelle. Rendre le récit attractif et palpitant. Incorporer à son histoire d'amour gnan-gnan des éléments qui magnétisent. Même si les personnages sont pénibles, on veut savoir la suite. Lire plus vite les pages pour connaitre le dénouement. Dévaler les mots jusqu'au bout du récit. Dans ce domaine, l'art de raconter, il n'y a rien à dire. Marc Lévy maîtrise. Malgré sa tête à claques de produit marketing, il n'est donc pas étonnant que ses livres se vendent par millions. Un bon conteur sait envoûter les esprits.

     


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  • Stade Bernabeu. Alors que nous arrivons devant l'entrée des vestiaires, deux molosses nous arrêtent « S'il vous plait, veuillez patienter deux minutes, monsieur Ronaldo finit sa série ». Derrière les deux baraqués, nous pouvons voir le joueur le plus cher du monde, torse nu, en train de faire des abdos. Aucune goutte de sueur ne macule le corps parfait de l'athlète.

     

    Cristiano Ronaldo : 2999 et 3000 ! Voilà messieurs, je suis à vous !

     

     

    ONEDF ! : Alors ce n'est pas une légende. Tu fais bien 3000 abdos par jour !

     

    Cristiano Ronaldo, enfilant un tee-shirt moulant : Ouep, et encore je double la nuit, mais ne l'ébruitez pas, ça va en exciter plus d'une, wouf, wouf.

     

    ONEDF ! : A te voir, on a l'impression qu'en plus d'être le joueur le plus cher du monde tu es aussi celui qui est le plus heureux.

     

    Cristiano Ronaldo, fouillant dans son sac : Ca vous dit de la Gatorade, les mecs ?

     

    Nous refusons.

     

    Cristiano Ronaldo boit quelques gorgées de la boisson énergétique, lâche un rot monumental puis reprend : Là, les mecs vous exagérez. Je ne sais pas comment vous pouvez penser un truc pareil.

     

    ONEDF ! : Attends, tu es jeune, tu es beau, tu es en pleine forme, tu gagnes des mille et des cent, tu joues dans l'un des plus prestigieux clubs du monde, les femmes t'adorent, t'es obligé d'être heureux !

     

    Cristiano Ronaldo : Ah, parce que pour vous c'est ça la définition du bonheur ? Niquer à droite et à gauche et s'en foutre plein les fouilles ?

     

    ONEDF ! : Bin ouais un peu, beaucoup de monde aimerait être à ta place, tu sais.

     

    Cristiano Ronaldo, serrant sa bouteille de Gatorade très fort : Et c'est ça qui me débecte grave, qu'on puisse m'envier. Personne ne comprend  ma démarche. Pourtant, je fais tout pour qu'on puisse désirer le contraire...

     

    ONEDF ! : Euh... Tu peux t'expliquer ?

     

    Cristiano Ronaldo : Attendez, les meufs je les baise et je les jette et elles en redemandent, vous ne trouvez pas ça dingue ?! Mais c'est pas ça le pire : Vous savez qu'à chaque fois que je touche le ballon dans un match, je gagne 20 000 euros, pouf ! Mon pied effleure le ballon et kling ! 20 000 euros tombent dans mes poches, n'est-ce pas dément ?!

     

    ONEDF ! : Euh...

     

    Cristiano Ronaldo, emporté dans son élan : 20 000 euros ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte ! 20 000 euros ce n'était même pas ce que gagnait mon père en un an à la fin de sa carrière ! Et moi, il suffit que je sache tâter du ballon et faire 3000 abdos et je les touche en même pas une seconde !

     

    ONEDF ! : Euh, tu mets quoi dans ta Gatorade ?

     

    Cristiano Ronaldo : de la cannelle, pourquoi ?... Franchement, vous ne trouvez pas ça écoeurant, moi si ! Et il faut arrêter ces putains de discours hypocrites sur l'argent que des joueurs tel que moi génèrent... Ca ne profite qu'aux riches !

     

    ONEDF ! : Mais tu veux quoi au juste ?

     

    Cristiano Ronaldo : Devenir encore meilleur et encore plus cher ! Je veux qu'on me revende à un club criblé de dettes, je veux qu'à cause de mon achat ce club s'écroule, je veux que, par ses propres excès, le système s'écroule ! Oui, je veux que tout s'écroule ! Tout, vous m'entendez ?!

     

    ONEDF ! : Et tu comptes réussir ça tout seul ?

     

    Cristiano Ronaldo : Qui vous dit que je suis tout seul ?! Il y a de nombreux joueurs et entraîneurs qui se sont ralliés à la Cause. Dans pas longtemps, je vous le prédis, le monde du football s'effondrera !

     

    ONEDF ! : Il y a des français parmi ces révolutionnaires ?

     

    Cristiano Ronaldo : Oui, il y en a un, mais je ne vous dirais pas lequel.

     

    ONEDF ! : Allez, s'il te plait, donne nous des indices...

     

    Cristiano Ronaldo : Bon allez, ok, il est entraîneur et il se prénomme Raymond.

     

     Propos recueilli par Peter Smash et Etienne Bronson


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  • « Je me fiche que mon fils marque des buts et gagne des millions. L'important est qu'il mange uniquement mes petits plats » Madame Iniesta


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  • L'arbitrage vidéo a suscité beaucoup de blablas ces derniers temps : « Euh oui, l'arbitrage vidéo est nécessaire, euh non il n'est pas indispensable, euh ça dépend des situations, parfois oui, il faudrait l'instaurer, parfois non ». Arrêtons de nous palucher. L'arbitrage vidéo est un faux débat. Il permet à ceux qui souhaitent se voiler la face de se rassurer.

    Les mœurs ont changé. Maintenant, un gamin de sept ans ne respecte plus un gamin de neuf, le gamin de neuf celui de douze et ainsi de suite... Les plus téméraires vont même jusqu'à défier des ainés ayant plusieurs fois leur âge. On a déjà vu des gamins de sept ans donner des coups d'épaules aux cuisses d'adultes de quarante ans pour prendre leur place dans la file d'attente de la boulangerie ou du Mac Do.

    Ouvrons les yeux une bonne fois pour toute : Les footballeurs actuels ne sont plus ceux d'antan. Ils se comportent comme nos gamins indisciplinés et turbulents. Les règles, l'ordre, symbolisés par l'arbitre, ne les intimident pas. Ils s'en fichent comme de la mode précédente ou de la hausse des prix des tringles à rideaux. Et s'ils peuvent les transgresser, ils ne se gênent pas. Pire, pour eux défier ou mystifier l'autorité est source de plaisir. La main d'Henry n'est que la moule qui cache le plateau de fruits de mer. En effet, pour une main d'Henry combien de mains en loucedé, combien de croches-pattes, de coups de coude ou de pied, de faux plongeons, d'insultes ou de gestes obscènes ?! Allez au stade et fixez votre attention sur un seul footballeur. Vous constaterez qu'il passe plus de temps à enfreindre les règles du foot qu'à y jouer. Et le goal, contrairement aux idées reçues, avec ses énormes gants, n'est pas le dernier à mal se comporter.

    Cessons de nous leurrer, l'arbitrage vidéo ne servira qu'à mettre en exergue la pente infernale sur laquelle se déglingue notre société. Mettre des caméras ne résoudra rien. Pareillement, faire suivre un arbitre derrière chaque joueur ne réduira pas les tricheries et autres actes d'antijeu (à cela, ajoutons que cette méthode créera de nouveaux problèmes : avec quarante quatre individus sur le terrain, il faudra augmenter la surface de jeu, produire des sifflets aux sonorités distinctes, stocker les cartons et surtout modifier les règles du football en profondeur, ce qui au vu des dirigeants de ce sport équivaut à déclencher une petite révolution). La solution est ailleurs : Rééduquons nos footballeurs ! Certaines régions de France possèdent des centaines de kilomètres carrés inhabités ! Implantons-y des camps et embauchons les anciens gardiens de Guantanamo ! Enfermons d'abord dans ces camps les footballeurs les plus retors et vicieux et réapprenons leurs fermement l'honnêteté, la discipline et l'ordre ! Puis envoyons-y ensuite les autres (l'idéal serait d'augmenter très vite la capacité d'absorption de ces camps afin d'y enfermer un nombre croissant de footballeurs), ceux qui ont en eux les germes du mal et qui n'en ont pas conscience, et soyons avec ces derniers encore plus inflexibles !... Le monde du football brûle. Si nous n'agissons pas rapidement, il se consumera jusqu'à n'être plus qu'un amas de cendres absurde et pitoyable... Et surtout, rendons-nous à l'évidence : les camps de footballeurs restent les meilleures armes pour éteindre le feu.

    Etienne Bronson de Vive le Sport !


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