• Cette phrase revient souvent dans les bouches des journalistes sportifs ou des footballeurs professionnels. Pour les uns comme pour les autres ne pas être agressif dans le bon sens du terme est inconcevable en football. Cela équivaut à poser ses burnes dans un piège à loup. Ou à être une couille molle, ce qui est pire (oui, il n'y a qu'en football qu'on préfère se faire broyer les burnes plutôt que de les garder intactes quitte à passer pour un faible). Il faut être agressif dans le bon sens du terme, c'est obligé. Qui ne l'est pas a plus à faire dans un salon de coiffure que sur un terrain de football (en effet, tenir un salon de coiffure est le summum de la honte pour un footballeur, c'est d'ailleurs pourquoi malgré une conjoncture favorable pour l'acquisition de salons de coiffure, les joueurs préfèrent s'acheter des restaurants et des hôtels).

    Mais d'abord qu'est-ce qu'être agressif dans le bon sens du terme ? Est-ce une agressivité morale, un coup de poing dans la gueule juste, une morsure profonde et bienfaisante (dans le sens où elle va faire réfléchir celui qui en a été la victime : s'il me mord, c'est pour que j'ai mal. Or si j'ai mal c'est parce que je pense que j'ai mal. Or si je pense que j'ai mal, bin, c'est parce que je suis blessé. Or si je suis blessé qu'est-ce que je fais debout, etc, etc...) ? Ou alors est-ce une agressivité savamment dosée, équilibrée, douce quelque part, une agressivité réfléchie ayant pour but de communiquer plus vite et plus efficacement avec son adversaire et donc de créer un lien viril et fraternel avec lui. Un coup de coude dans les côtes voulant dire « fais pas chaud ce soir, t'as mis ton damart ? ». Une semelle sur le tibia : « oh regarde y'a des caméras, on passe à la télé ! ». Une torsion de couilles : « T'as pas l'heure, j'ai la flemme de regarder la grande horloge du stade ». Ou encore est-ce une façon pour le footballeur d'exprimer sa frustration de ne jamais pouvoir devenir un coiffeur ?

    Mais peut-être la réponse est-elle au fond bien simple que ça. Rappelons-nous cette déclaration d'un défenseur de D1 qui après avoir taclé violemment un attaquant lui avait brisé les deux jambes et de ce fait, sa carrière : « bin si je faisais pas ça, il marquait le but, y'avait pas à tortiller du cul. Le coach m'a même félicité à la fin du match ». Et si, finalement, être agressif dans le bon sens du terme n'avait rien à voir avec la faible intensité de l'agression. Si, en fait, « le bon sens du terme » légitimait l'agressivité, n'importe quelle agressivité du moment qu'il existe un intérêt à en user. Ainsi, si tel joueur fracasse un collègue pour l'empêcher de marquer un but, il est agressif dans le bon sens du terme. De même, si les dirigeants d'une équipe de football engagent des gros bras pour enlever la fille de l'arbitre afin que ce dernier prenne de sages décisions pour le match de championnat du lendemain soir, ils sont aussi agressifs dans le bon sens du terme. Et là, je dis ouvrez grand vos poumons et inspirez. Ne sentez vous pas le vent nouveau de la liberté ? Oui, c'est ça, vous avez compris, arrachez cette merveilleuse idée du champ étriqué du football et appliquez la dans la vie de tous les jours, votre vie ! Vous aussi vous pouvez être agressif dans le bon sens du terme ! Tenez par exemple, avec cette mémé qui possède plein de pièces jaunes dans son sac et qui vous nargue depuis des mois en les faisant cliqueter ! Vous avez une batte ? Génial ! Elle va enfin servir et en plus pour une noble cause !


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  • Franck, vous considérez-vous plus comme un joker ou comme un titulaire ?

     

    Franck Ribéry : A mon avis, vous avez mal formulé votre question. Parce que telle qu'elle est, je ne peux ni ne veux y répondre. En effet, je ne me suis jamais considéré une seule seconde de ma vie comme un type dont les actions prévisibles ont pour but de faire rire ses camarades. Attention, je n'ai pas dit que je n'aimais pas faire rire mes camarades. J'ai juste nié le fait que tout mon être tend à l'humour comme s'il s'agissait d'une fin en soi. Je n'aime pas faire tout le temps rire et de tout. Selon moi, il y a des limites. Jean Baptiste Foucault, philosophe injustement méconnu du siècle des lumières ne disait-il pas : «Le rire est le propre de l'insolente matière qui n'a pas conscience de son inéluctable fin » Et puis, vous en conviendrez vous-même, si on me fait rentrer sur le terrain en cours de jeu, ce n'est pas parce qu'on attend de moi que je sorte un grosse blague bien bourrine ou un pêt bien gras.

     

    Franck, lors du match France-Suisse, vers la 31ème minutes, Thierry Henry vous adresse une passe près de la surface de réparation, vous courez puis tirez, la balle passe au dessus de la barre transversale. Vous pouvez nous expliquer ?

     

    Bin, vous l'avez déjà expliqué, je vais pas le refaire sinon on va me prendre pour un perroquet bébête. Et puis tous les gens ont vu l'action comme vous. Je peux par contre vous faire part de mes sensations à ce moment là : La chaleur sur le terrain, le soleil, blanc comme une lame de métal, mon coeur qui cogne contre ma poitrine et mon cerveau qui cogne contre mon crâne comme deux béliers furibonds qui veulent à nouveau se voir et s'aimer, la goutte de sueur le long de ma tempe qui glisse en crépitant, toutes ces couleurs dans le stade, ces folles couleurs qui bougent et dansent ! La grimace d'horreur du goal adverse en me voyant armer mon tir, l'enivrante odeur de la pelouse, mon pied s'élevant dans l'air comme une aile de pélican, ma gorge qui se noue, mes yeux qui pleurent, le ballon se jouant de la pesanteur et de ma volonté, libre enfin de faire ce qu'il veut, la grave clameur dans les tribunes, mon corps qui se courbe sous le poids de la déception, mon coéquipier qui me lance un regard compatissant, mon air désolé sur mon visage qui se crispe... je suis un homme, bordel de merde !

     

    Certains prétendent que votre prestation moyenne est dû au fait que la pelouse n'a pas été arrosé avant le match, qu'en pensez-vous ?

     

    Vous savez, je pourrai vous répondre que je suis dribbleur et qu'un dribbleur n'est efficace que si la pelouse est allégrement arrosée dix minutes auparavant. Or, en tant que citoyen du monde, je trouve cette idée totalement égoïste. En effet, l'eau est une ressource précieuse et rare. Il est temps que les footballeurs du monde entier le réalisent. Dernièrement, j'ai assisté à la journée mondiale de l'eau et de la culture à Mexico. Saviez-vous que suivant l'endroit où l'on habite notre perception de l'eau est carrément différente. Ainsi, nous, occidentaux, qui avons un accès facile à l'eau, considérons cet élément comme un bien normal de consommation quand d'autres peuples, du fait de sa rareté, le sacralise. Pourtant avec la pollution, les changements climatiques, les réserves en eau douce baissent. Il y a des sécheresses, des inondations... Je vous le dis tout haut il est temps de revoir notre rapport avec l'eau. Oui, nous sommes vulnérables ! Oui, nous sommes responsables à la fois de la préservation et de la dégradation de notre environnement (et là je vous renvoie à la loi constitutionnelle n°2005-205 du premier mars 2005 relative à la charte de l'environnement) ! Et oui, trois fois oui, nous devons jouer sur des pelouses sèches quitte à dribbler comme des pingouins !

     

    Interview réalisée par Pedro Montgomery

     


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  • Eh oui, malgré nos faibles moyens, nous avons tout de même un correspondant en Allemagne :

    « Hello, monsieur O, vous m'entendez ? »

    Monsieur O : « Oui, oui, inutile de crier, je suis là même si je comprends que vous soyez content de me connaître. Par contre, je ne suis pas sûr que ça va vous aider... »

    « Dites-moi, le mondial a commencé, pouvez-vous me dire comment est l'ambiance chez vous, la température ? »

    Monsieur O : « La température ? Il fait un petit 16 degrés ici, mais comme je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai l'impression qu'il en fait 10. D'ailleurs, si vous aviez appelé dix minutes plus tard,  j'étais sous la couette ».

    - Oh, Oh, monsieur O, le mondial de football vous fait faire des nuits blanches !

    - Ah non pas du tout. J'ai joué à des Quizz à la cons sur internet. J'adore les Quizz à la con. Tenez, saviez vous qu'en 1983, 28 477 hérissons ont été écrasés sur la départementale 35 ? Que le pêt d'un homme de 75 kilos environ qui a mangé une choucroute et une barbapapa 1 heure auparavant remplit totalement l'espace d'un ascenseur de trois personnes en 2 secondes 17. Et qu'une moule en Bretagne peut avoir 28 orgasmes différents suivant les marées ?

    - C'est édifiant, en effet.

    - Oui enfin c'est plutôt débile. Mais j'aime ça. Pour info, il existe même un site qui, au fur et à mesure qu'on avance dans la nuit, propose des questions de plus en plus débiles. On a vraiment l'impression de devenir fou, ce qui ne me gêne pas en soi. Non, l'unique chose qui me turlupine est ma consommation de clopes. Je fume trop. Et c'est mauvais pour mes cheveux. Il y a encore deux ans j'avais de vraies bouclettes de bébé. Ma chérie adorait humer leur parfum. Et ma mère après les avoir coupées, prenait un malin plaisir à les montrer à ses copines qui en devenaient vertes de jalousie. J'ai même entendu dire que certaines d'entre elles avait été vendues très chères au marché noir au Cambodge, en Afrique du Sud et aux USA. Si j'avais eu la fibre commerciale, j'aurais pu devenir millionnaire, vous savez...

    - Ah...

    - Mais je sens que je vous mets dans l'embarras. Ecoutez, je vais faire quelque chose pour vous parce que je vous aime bien et que vous payez cette communication téléphonique.

    - Oui ?

    - Je vais aller chercher des bières chez l'épicier turc du coin, histoire de voir comment est l'ambiance à l'extérieur. Vous allez voir, c'est un type charmant qui a énormément d'humour. Tenez, l'autre fois, je passe pour acheter des piles (le truc cocasse c'est que je n'ai jamais su pourquoi je voulais acheter des piles, j'ai parfois de ces envies) et il me dit : « Oh c'est trop con pour vous, hier tout était gratuit ». Cela m'a fait tellement rire que pour le remercier, en plus des piles, j'ai pris un gigantesque chou fleur venant de Tchernobyl »

    - Ok, ok.

    -  Bon, je chausse mes sandales et j'y va!

    - C'est ça

    - bou, y caille dehors. Y'a pas un chat. Mon épicier se trouve en haut de la rue à droite. Y'en a pas pour plus de cinq minutes. Si vous voulez savoir il y a de nombreuses flaques de vomi sur le trottoir, mais je doute que cela soit dû au mondial. En effet, les Allemands ont pour habitude de vomir le soir. C'est une manière pour eux de déclarer leur flamme à l'être aimé. Ach romantischer Volk !... Oups! Et merde!

    - Quoi ?!

    - Mon épicier est fermé, faut dire il est quatre heures du mat'...

    - Et zeube, nous avions oublié le décalage horaire !

    - C'est de ma faute, j'aurais dû vous prévenir... Ecoutez, je sens que nous touchons le fond du ridicule. Rappelez-moi dans trois jours et je tenterai de rattraper le coup. D'ac ?

    Nous raccrochons sans répondre.

    Monsieur O


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  • Bon, je vais tout de suite jouer cartes sur table, je n'ai à vrai dire pas vraiment regardé le match. J'avais pourtant pris la résolution de suivre ce match de l'équipe de France de football, cette année. Je m'étais dit : « Alex, il est temps que tu te mettes au foot, au boulot et dans ta famille tout le monde parle de foot, et toi, dans ces moments, tu restes muet comme une carpe jusqu'à te dissoudre dans l'air, ça ne peut plus durer ». Aussi, afin de pallier à mes lacunes, je me suis mis à lire l'Equipe et à apprendre les règles du football moderne. J'avoue avoir vite abandonné. Entre mes séances de Fitness, mon atelier couture, mes sorties restaus et boîtes branchées, les mariages des uns et les anniversaires des autres, je ne disposais pas de beaucoup de place dans mon agenda personnel pour me livrer à cette nouvelle et saine occupation. Heureusement, comme je ne suis pas d'un naturel à me laisser facilement abattre, je me suis aussitôt dit : « Très bien, Alex, tu ne peux pas lire l'Equipe quotidiennement, éh bien tant pis et banco, tu verras le France-Suisse du 13 juin 2006 en live ! Et hop ! Soyons fous ! ». Et je l'ai fait ! Enfin presque... J'avais pourtant fait en sorte de visionner mon premier match de football dans les meilleures conditions : Quittage du bureau à seize heures, contrôle technique la veille de mon téléviseur Samsung, achat de toasts chez le traiteur, de vin blanc et de crème de cassis au Monoprix, tout ça, tout ça... C'était sans compter sur mes amis qui n'ont cessé de m'appeler tout le long du match. A mon grand regret, je n'ai donc pu voir que quelques bribes de France-Suisse. En tout cas, je trouve dommage que les joueurs de football portent de longs shorts maintenant. C'est très laid. Et puis cela cache leurs jolies cuisses musclées et parfois velues. J'avoue avoir été déçu. Cette nouvelle tenue est-elle due au lobbying d'un groupe de joueurs extrêmement pudiques ou à une mode quelque peu strange et décalée ? Dans le premier cas, ok, je veux bien comprendre, peace, men. Mais dans le deuxième, où est le styliste que je l'étrangle ! Bon, heureusement, l'apparition de Thierry Henry m'a redonné la joie de vivre. « Titi » comme on l'appelle, avec son facile 1 mètre 85 et surtout cette langue immense qu'il sort de sa bouche de temps à autre pour s'humecter les lèvres. Hum ! Dès qu'elle montre le bout de son nez, tout mon corps se met à frissonner. Je deviens une vraie midinette, me tirant les cheveux et poussant des cris stridents. « Titiiiiii ! » je fais. « Woouuuu, booouuu ! ». Je plonge ma tête sous un coussin, puis timidement, jette un regard de cochon d'inde craintif sur l'écran du téléviseur : La monumentale langue de Titi fait son tour d'humectage avec l'indifférence nonchalante d'une star de cinéma. Mon moi normal s'atomise. Tout en me pinçant violemment les poignées d'amour, j'émets des roucoulements extatiques.

    Sinon, j'ai beaucoup aimé quand, par paquet de quatre ou cinq, les remplaçants de chaque équipe se sont entraînés le long de la ligne de touche, bondissant et élevant leurs jambes latéralement en choeur comme des scouts appliqués. De même, j'ai adoré quand certains joueurs sur le terrain se sont aspergés bestialement le visage d'eau, il y avait là un côté hollywood chewing gum très vivifiant.

    Alexandre Parka


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  • Voilà. C'est l'heure. Cela fait huit ans que vous vivez avec elle. Pendant tout le mois, vous avez suivi un régime alimentaire spécial à base de barres énergétiques, de patates douces et grands bols d'avoine. Vous avez fait des pompes tous les jours, enfin pratiquement. Vous avez même embauché la veille le coach d'Axel Bauer pour qu'il vous donne la gniak : «  Ouais, Jean Louis, t'es le meilleur, tu sais que tu peux le faire, tu le sais ! c'est dans les gènes de tes burnes, gauche, droite, gauche droite ! Fais le cargo de nuit, fais-le ! ». Vous avez lustré l'écran du téléviseur, préparé une pina colada, sa boisson préférée, placé la tête envoûtante de pendu en bois achetée à un sorcier togolais à Montreuil face au canapé, allumé un bâton d'encens à la Badoit menthe ainsi que le lecteur DVD dans lequel se trouve la compil' des plus beaux hors-jeux du siècle. All is ready comme disent nos amis Grecs. Quelques flexions. Ejection de morve, narine droite, éjection de morve, narine gauche. C'est bon, il faut y aller maintenant. Déterminé, vous pénétrez dans la chambre à coucher et trouvez votre moitié en train de jouer à la guerre sur l'ordinateur. « euh chérie tu as cinq minutes ». « Non, il faut que j'extermine les bleus ». « Ecoute, sérieusement j'ai quelque chose de capital à t'apprendre ». Ici, vous ne lui laissez même pas le temps d'être surprise, vous saisissez sa main et la tirez de force dans la salle à manger. Vous connaissez votre texte par coeur : « Chérie, cette pina colada est pour toi, bois-la cul sec. Ecoute, amour, pendant longtemps j'ai voulu t'en parler mais je n'ai pas osé. Par lâcheté sans doute, mais aussi parce qu'en partie tu n'étais pas prête. Est-ce que tu comprends ? Tu te rappelles l'année dernière à ton anniversaire lorsque je t'ai appris le coup franc ?... Oui, tu sais, quand les joueurs forment un mur en se protégeant les parties vitales... Oui, c'est ça, quand le tireur du coup franc, du fait de sa position, détient le pouvoir d'annihiler toute possibilité de descendance de tel ou tel joueur et a, en conséquence, au visage toujours un petit rictus sadique. Oui, c'est dramatique... Bon, hum, tu as bien assimilé cette règle, n'est-ce pas ?... Ok... Ca va, tu es à l'aise ? Je te remets une pina ? Et glou, et glou et glou ! Allez, c'est parti, aujourd'hui, on attaque le hors-jeu ! ».

    Et paf ! vous enclenchez le lecteur DVD ! Première séquence : Le hors jeu du match Italie-Belgique de 2001, cinquantième minute, Totti fait une passe à Vieiri qui un mètre devant la dernière ligne de défenseurs fonce vers les cages du gardien adverse. Coup de sifflet de l'arbitre. Vieri se cabre puis s'arrête net. L'attaquant fait ensuite des tas de gestes pour signifier qu'il ne comprend pas cette décision (quel comédien, ce Vieri), prend à témoin le public italien qui se met comme un seul homme à gronder, puis insulte l'arbitre une fois que celui-ci a le dos tourné.

    Vous êtes aux anges. Cette séquence est parfaite pour expliquer le hors-jeu à votre femme. Or, au moment où vous vous apprêtez à la repasser, survient le moment que vous redoutiez le plus :

    « teu, teu, teu » fait votre moitié « Pas si vite, papillon... Moi, j'ai appris le coup franc déjà, si tu veux m'apprendre le hors-jeu dont je n'ai rien à foutre, il faut d'abord que je t'enseigne un truc qui te fait chier ».

    Vos lèvres tremblent car vous pressentez quel va être le truc chiant.

    « Euh, oui bien sûr chérie et tu veux m'enseigner quoi ? »

    « Le sudoku ».

    Gérald Puzzle


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