• Déjà pour ce match, on était rassuré, nos joueurs avaient revêtu leurs tenues de super héros, les mêmes, rappelez-vous, qu'ils avaient porté lors du match aller contre l'Irlande http://www.blogg.org/blog-8282-billet-irlande_france-1107324.html (gagné 1-0, question : faut-il autant de temps pour les laver ? parce qu'à ce compte là, ces tenues vont être utilisées uniquement pour le premier tour et pour la finale de la coupe du monde). Impossible de perdre ou alors avec panache ou alors en le faisant exprès. Bon là, malgré un premier but costa riquois (donné ?), nos supermen avaient décidé de gagner, chose à laquelle ils ne nous avaient plus habitué et ça fait drôle, vraiment drôle, ouh la la, un match nul nous aurait suffi pour cette mise en bouche, trop d'émotions d'un coup, l'organisme comprend pas, comme lors de ce dernier mois d'avril balançant entre le chaud et le froid. Egalisation d'un but horrible de Ribéry et avantage pris grâce à Valbuena qui à cette heure doit encore se repasser l'action sur son ordinateur en poussant des cris stridents de groupie adolescente de boys band. 

    Que retenir de ce match amical ? Du mouvement, beaucoup de mouvement, l'équipe de France bouge bien son corps, elle est sexy et moulée, elle s'aime et elle veut donner de l'amour, c'est une chanson de Cabrel en duo avec Shakira, elle se sent prête à affronter les charts du monde entier,  à devenir numéro un des tops et à repasser en boucle sur toutes les radios et les télés pendant l'été et plus si affinités.

    Quand on oublie qu'Anelka joue dans l'équipe, tout à coup, il se rappelle à nous, prenant le ballon et faisant des gris-gris inutiles avant de le perdre et de disparaître du cours du jeu comme une pensée anodine.

    Décidément le public du stade Bollaert c'est pas celui du stade de France, c'est un public qui s'aime et qui veut donner de l'amour, qui encourage même les joueurs qui ne touchent pas le ballon (surtout) et qui porte fièrement son équipe à bout de bras comme si c'était son propre enfant (et qu'importe si elle perd). Prends-en de la graine public du stade de France (mais es-tu véritablement un public ?).

    Enfin, au sein de l'équipe de France, la tradition de la toile se perpétue, passe à l'adversaire, dégagement suicidaire, on reste sympa avec nos rivaux, il n'y a pas de raison pour qu'ils n'aient pas d'occases, à un moment ou à un autre chacun doit avoir sa chance. Bref, notre équipe a un cœur gros comme ça - Reste à savoir si elle pourra aller loin dans la compétition en conservant un tel cœur...

    Peter Smash de Vive le sport


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  • 1 « Va vendre des gaufres avec ta sœur à la Bourboule ». C'est, parait-il, ce qu'aurait dit Materazzi à Zidane lors de la fameuse finale du mondial allemand. Tout le monde sait que les footballeurs détestent les gaufres et s'il y a bien un lieu où ces millionnaires refuseraient d'aller même avec une prime conséquente c'est bien à la Bourboule (ville où les gens meurent souvent de crises cardiaques d'ennui). Double chouma donc à qui est destinée cette insulte. On comprend alors certains réflexes coup de boulistiques. 

     2 « Je nique ton sponsor bien profond ». Ici, le coup est super bas. Il vise pratiquement la famille. Néanmoins, lorsque le joueur insulté a plusieurs sponsors, il peut se permettre la répartie qui tue : « Lequel ? ». Dans ce cas précis, l'insultant a intérêt à connaître tous les sponsors du type et surtout le plus important. Sinon, il n'a plus qu'à se faire nain de jardin dans ses chaussettes. 

    3 « Tu t'es fait ta coupe toi-même ? ». L'allusion est sextuple : un, la coupe du mec est tellement pourrie qu'il n'a pu que se la faire lui-même. Deux, sa gueule est tellement pourrie qu'il n'a même pas trouvé une nana pour s'occuper de sa coupe. Trois, avec sa coupe pourrie sur sa gueule pourrie, il ne risque pas de s'en trouver une, de nana. Quatre, vu que c'est un footballeur pourri, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il fasse coiffeur. Cinq, en même temps vu sa coupe même en coiffeur, il est pourri. Six, d'où qu'on le regarde, il est vraiment tout pourri. 

    4 « C'est marrant. T'as les quatre côtés des pieds égaux et qui se joignent à angles droits. En imaginant qu'on trace sur eux des diagonales, je ne serais pas étonné qu'elles se coupent en leur milieu et perpendiculairement ». Les fameux pieds carrés, version sophistiquée. Etonnamment, seulement à la quatrième place de ce classement. Attention, cette version ne peut se dire qu'à condition que le match ait franchement baissé d'intensité ou alors qu'il n'ait pas du tout débuté. Il faut aussi que l'insulté soit suffisamment instruit pour la comprendre. 

    5 « Transférable au PSG ». Cette insulte a remplacé « mongolito du ballon » depuis maintenant une dizaine d'années. Quand elle est adressée à un joueur du PSG, elle devient nulle. Marche pour tous les autres joueurs du championnat français, suisse et belge. Fonctionne à 3000 pour cent pour les anciens joueurs du PSG qui ne veulent plus le redevenir (en général le gars devient tout bleu et simule un claquage pour être remplacé). 

    6 « Putain, avec qui t'as appris à jouer au foot ? L'abbé Pierre ?  ». Insulte de jeune joueur bling-bling venant de la banlieue. A égalité avec « Clodo de la ligue 1 » ou encore « SDF des deux jambes » mais aussi « Emmaüs en short ». 

    7 « Toi, tu dois pas avoir peur d'avouer ton salaire ». Insulte de vieux briscard plein aux as. Il y avait aussi en quarante quatre lettres : « Par hasard, ce serait pas toi l'homme qui valait un SMIC » ou encore sur mot compte triple « Face d'endetté ». 

    Peter Smash de Vive le Sport


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  • Bien. La France a perdu 2 à 0. Défaite qui ne prête pas à discussion. L'Espagne a été bien meilleure. Bravo à elle, elle vient de remporter ce match amical. Elle est championne d'Europe et part largement favorite pour la coupe du monde. Après ce match, la France vient de perdre le peu de crédit qu'elle avait encore. En Afrique du Sud, personne ne va l'attendre. Tel Hannibal de l'agence tout risque, Raymond Domenech voit son plan se dérouler sans accroc. Tout spécialement hier soir, il a fait jouer une équipe convalescente avec Ribéry revenant de blessure et encore sous le choc de sa lecture du roman de Jonathan Safran Foer : tout est illuminé, Henry à moitié dépressif, pas encore remis de sa main qualificative et remplaçant à Barcelone, Lloris, déçu par le classement de son club et par le dernier film de Scorsese, Anelka stressé par une commande internet de canapé en cuir qui tarde à venir, Diarra victime d'un vol de paquet de chewing gum à la cannelle (blague de Franck dictée par Raymond ?),  Escudé  torturé par un point noir etc... Dans cette équipe, seul Toulalan était en pleine forme et en pleine possession de ses moyens, mais si Raymond avait pu le remplacer par un joueur mal dans ses chaussettes, il l'aurait fait. Afin que la suprématie de l'Espagne soit totale, Raymond, qui a plus d'un tour dans son sac, a aussi coaché comme un stagiaire. Des joueurs bouffant la même herbe, des consignes de la quatrième dimension, des remplacements tardifs etc... On peut aussi se demander si Raymond, dont on connait le grand talent relationnel, n'avait pas commandé au public du stade de France de siffler son équipe, histoire de la mettre plus bas que terre.

    Bref, Raymond, le grand illusionniste, a réussi à faire croire que l'équipe de France ne valait pas tripette. Et dans le même temps, grâce à lui, l'Espagne se voit déjà championne du monde (rappelons que le talon d'Achille de cette équipe est la grosse tête). Quand viendra l'heure de la compétition, soyons certain que l'équipe de France montrera un tout autre visage. Alors le plan de Raymond portera ses fruits : Car les premiers surpris seront ses adversaires...

    Peter Smash de Vive le Sport


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    En football, tout le monde connait le coup du sombrero, la talonnade, l'aile de pigeon ou encore la bicyclette. Ces figures sont devenues si familières qu'on les pratique même en dehors de cette discipline pour exprimer une idée, une humeur ou encore un sentiment. Ainsi, au travail, si un employé exécute une bicyclette après un entretien avec le grand patron cela signifie qu'il a obtenu la belle promotion qu'il attendait. De même, dans un contexte similaire, si un collègue mime un grand pont c'est qu'il a ridiculisé l'un de ses rivaux lors d'une réunion très importante. Pourtant, un peu comme ces chanteurs ou acteurs célèbres qui passent et repassent sans cesse dans les médias recouvrant de leurs ombres gigantesques leurs innombrables confrères, ces figures ont fini par en occulter d'autres qui hélas disparaissent. Je veux bien sûr parler de la sucette, très pratiquée dans les années 50, tombée aux oubliettes à partir de 62 et revenue à la mode entre juin 82 et septembre 84, geste technique qui consiste à contrôler le ballon de la langue : la langue totalement sortie de sa bouche, le joueur bloque un ballon aérien puis rentrant l'organe d'un coup le laisse tomber à ses pieds afin de mener l'action de son choix - Sans doute parce qu'il possédait une langue hors norme, l'allemand Dieter Glücklich (le joueur était surnommé « Rinderzunge » langue de bœuf) utilisa beaucoup cette technique. Il fit même pression auprès des hautes instances de football pour que le ballon ait le goût de la saucisse, met qu'il affectionnait particulièrement. Cette démarche échoua car d'autres joueurs adeptes de ce geste exigeaient d'autres goûts : fraise, banane, épinard, beurre salé, etc... En optant pour tel ou tel arôme, on aurait favorisé injustement certains joueurs. De plus, un goût aurait pu rebuter des coutumiers de la sucette - tout le monde n'aime pas par exemple le foie de volaille ou encore le pamplemousse. Bref, le ballon garda un goût de ballon. Et personne ne s'en offusqua.

    Parmi les autres gestes techniques devenus rares, citons le phoque : le joueur s'élève dans les airs à la manière de l'albatros et plie les jambes de manière à ce que ses talons touche la balle lui faisant effectuer un mini lob sur son adversaire direct. Au moment de toucher la balle, le joueur frappe en même temps dans ses mains de manière à la fois à préserver son équilibre mais aussi à détourner l'attention du sus dit adversaire, qui accaparé par le bruit des mains qui s'entrechoquent ne s'occupe plus du tout du ballon. Le phoque a été beaucoup pratiqué pendant la coupe du monde 66, puis abandonné brutalement après cette compétition sans qu'on en devine vraiment la raison.  Pourtant cette figure était très efficace et très prisée par les Anglais, devenus à l'époque champions du monde. Y-a-t-il un lien avec les massacres perpétrés sur les phoques par les chasseurs occidentaux à cette même date ? Mystère et boule de gomme.

    Ne parlons pas de la roulette Tchèque ni du toboggan Haïtien qui furent des classiques au même titre que le lob ou que la reprise de volée en des temps pas si éloignés que ça. Pourquoi sont-ils de moins en moins exécutés et de moins en moins commentés maintenant ? Cet article n'a pas la prétention de l'expliquer. Simplement, il rappelle que la palette des gestes techniques au football est bien plus étoffée que ce qu'on veut bien nous faire croire. Le tourbillon infernal, la petite poussette turque, le coup du fer à repasser, celui du manche de pioche, le double zig-zag, le triple contrôle chaloupé et d'autres figures encore devraient faire partie de la panoplie technique de tout footballeur jouant au plus haut niveau. Les entraîneurs, les joueurs mais aussi les journalistes sportifs ont un rôle primordial à jouer dans la préservation de ce patrimoine époustouflant. Pour un football plus efficace. Un football plus esthétique. Meilleur.

    Peter Smash de Vive le Sport


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  • Après sa victoire sur un PSG affligeant (PSG, fais-nous pleurer ! A quand Paris sponsorisé par kleenex ?), l'OM retrouve la ligue des champions et Milan. Cette fois-ci Marseille est dos au mur. Si l'équipe française veut maintenir ses chances de qualification, elle doit absolument vaincre celle italienne. Si possible par deux buts d'écart. Irréalisable ? Au foot, rien n'est impossible. On peut marquer des buts de la main. Obtenir des pénaltys inexistants. Faire en sorte de réduire l'équipe adverse d'un ou deux éléments, à 11 contre 9, la vie est tellement plus simple. Attention, ceci n'est pas un appel à la gruge, non. A bas la gruge sous toutes ses formes, elle pourrit le jeu et le spectacle comme une nappe de pétrole gangrène l'océan ou le bégaiement pollue l'élocution. La gruge est à bannir du football et les arbitres sont là pour veiller au grain (sauf s'ils ont été payés la veille mais ne nous arrêtons pas à ces détails mesquins). Ceci dit, soyons réaliste. Qu'est-ce qu'une grande équipe ? Une grande équipe est une équipe qui a assimilé très rapidement toutes les données d'un match et qui sait les utiliser à son avantage au bon moment. Autrement dit, une grande équipe est une équipe qui ne fonctionne pas suivant un code chevaleresque de bonne conduite. Elle évalue les forces et faiblesses en jeu de l'adversaire et tape là où ça fait mal. Si un joueur majeur de l'équipe adverse est nerveux, énervons-le plus encore (rappelez-vous Zidane en finale de coupe du monde 2006 !). Si une balle est amortie par la main et que l'arbitre n'a rien vu, bin continuons l'action (Rappelez-vous... euh, bin j'ai pas d'exemple)! Si un défenseur se jette un peu trop sur nous dans la surface de réparation, un petit vol plané soulèvera les cœurs (ah, Cristiano Ronaldo, le beau gosse volant !) ! Après tout, c'est de bonne guerre et ça peut rapporter gros. D'ailleurs que la grande équipe qui n'a jamais joué comme ça me lance la première pierre. Et ce ne sera pas Milan qui me contredira. Et l'équipe de Marseille ? Possède t-elle cette maturité qui lui permettra de rivaliser avec l'équipe Italienne ? Ce soir, en tout cas, est l'exceptionnelle occasion de renaître pour devenir à nouveau quelques quinze années plus tard le grand OM.

    Peter Smash de Vive le Sport


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