• Evidemment, cette histoire entre Anelka et Domenech devait devenir une affaire d'état. Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence en Russie, aurait décrété que l'attitude du joueur était inacceptable avec son masque inflexible d'ancien ministre de l'intérieur guerrier. Après cette déclaration, le président de république aurait même ordonné que deux cars de policiers soient envoyés à l'hôtel où réside l'équipe de France afin de mater le sauvageon (au départ, il voulait appuyer sur le bouton rouge mais ses conseillers l'en auraient dissuadé).

    Rappelons les faits : à la mi-temps de France-Mexique, Raymond Domenech explique à Nicolas Anelka qu'il faut qu'il court un peu parce que les jambes ça sert en partie à ça et puis aussi qu'il prenne la profondeur parce qu'à force les mexicains vont croire que les français jouent sans avant-centre. Nicolas Anelka se gratte les couilles, puis fixant le sélectionneur, il dit : « Va te faire enculer, sale fils de pute ! ». Reculant d'abord la tête pour foutre un coup de boule au joueur, Raymond Domenech réalise que sa cible est trop loin. En conséquence, il rentre les mains dans ses poches (mais en fait, il les avait déjà) et dit : « ok dans ce cas là, je te sors ». Fin de la discussion.

    On a beaucoup parlé du fossé générationnel qu'il existait entre les hommes au sein de l'équipe de France : Cet épisode illustre à merveille celui culturel qui sépare un Domenech d'un Anelka. Pour ceux qui l'ignorent encore, Nicolas Anelka vient de Trappes, banlieue pauvre des Yvelines qui a ses propres codes et expressions : Là bas, quand on te dit bonjour, on cligne de l'œil et te montre le doigt. Quand on te trouve sympa, on te traite d'enculé et quand on veut devenir ton ami  (dans la réalité ou sur facebook) on te dit : « Ta mère ». En se grattant les couilles et en déclarant à Domenech : « Va te faire enculer sale fils de pute » Nicolas Anelka exprimait simplement son accord avec lui. Ce que Raymond Domenech ainsi que les autres joueurs n'ont pas du tout compris.

    On devine maintenant pourquoi le joueur reste tout le temps silencieux en dehors de Trappes. Il vaut mieux être pris pour un muet et accepté qu'incompris et être rejeté à jamais.

     

    Pedro Montgomery de Vive le Sport !

     


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  • Entre Florent Malouda et Raymond Domenech, la hache de guerre est déterrée. Le différent aurait éclaté lors de la collation de fin d'après midi entre la sieste et la séance de vidéo surprise (à la dernière séance : les joueurs ont eu droit au long métrage de Bob l'éponge. Au générique de fin, un Bob l'éponge de deux mètres a fait son apparition distribuant à qui en voulait des figurines des personnages du dessin animé ainsi que des éponges Carrefour et des porte-clés SFR). Florent Malouda aurait ouvert son panier pique-nique puis aurait soupiré bruyamment, attirant l'attention du coach. « Putain fait chier ! » aurait dit le guyanais sous les yeux éberlués de Franck Ribéry et  de Djibril Cissé « Y a des pâtes de fruits, j'ai horreur des pâtes de fruits ! ». Tout le monde sait qu'il y a deux ans, les deux hommes s'étaient pris la tête violemment suite à un désaccord sur les olives sans noyaux (Raymond Domenech soutenait que les olives poussaient comme ça, Florent Malouda affirmait qu'elles subissaient une opération délicate - ouverture au laser, extraction du noyau puis fermeture du fruit par des chirurgiens retraités). Altercation qui avait coûté sa place à Florent Malouda pour l'Euro 2008. Tout le monde sait aussi que les pâtes de fruit ont été offertes aux joueurs par Estelle lors de sa visite la semaine dernière. Tout le monde sait encore qu'Estelle est la femme de Domenech et que ce dernier n'aime pas qu'on fasse allusion à elle, en bien ou en mal. Seul Domenech a le droit de parler d'Estelle. Seul lui a le droit de parler de ses pâtes de fruit, en bien ou en mal. Malouda le sait pertinemment. Comme tout le monde au sein de l'équipe de France. Ce qui devait arriver arriva.

    Dans un silence de mort, Domenech aurait longuement toisé Malouda. D'après les observateurs ses yeux seraient devenus rouges comme ceux du Terminator. Puis il aurait dit : « Bin si t'en veux pas, tu les manges pas ». A son tour, Malouda aurait lancé un regard d'apocalypse à Domenech, déclarant : « J'peux les donner ? ». Domenech aurait alors rétorqué du tac-au-tac : « Bin ouais, si tu trouves quelqu'un qu'en veut ». Franck Ribéry aurait aussitôt sauté sur l'occasion pour détendre cette atmosphère nauséabonde : « Bin moi, j'en veux ! » se serait-il écrié. Malouda lui aurait donc donné ses pâtes de fruit non sans lancer cette dernière fanfaronnade : « Euh en échange, je peux te prendre tes chocolats ? ». Agacé, Raymond Domenech se serait tourné vers Bob l'éponge pour entamer la conversation avec lui.

    Conclusion : Qu'on ne s'étonne pas si, jeudi soir, Bob l'éponge joue à la place de Malouda.

     

    Pedro Montgomery de Vive le Sport


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  • Les footballeurs sont de grands enfants. Malgré l'emploi du temps chargé concocté par Raymond Domenech et son staff, ils trouvent des moments pour laisser libre cours à leur fantaisie. Lors du séjour à la Réunion, ils s'étaient livrés à une bataille homérique d'acras (seul Yoann Gourcuff n'avait pas participé au jeu, préférant s'enfermer dans sa chambre pour lire un bouquin sur l'URSS sous la présidence de Khrouchtchev). En Afrique du sud, ils débutèrent des séances de jeu du foulard (le jeu du foulard consiste à se pendre avec un foulard (ou autre étoffe) pour connaître l'extase de flirter avec la mort). Heureusement, Yoann Gourcuff avertit le coach de cette dérive. Ce dernier confisqua toutes les chaussettes des footballeurs et menaça de renvoyer les deux joueurs qui avaient eu l'idée de cette activité sur le banc pour les deux matchs de coupe du monde à venir. Réaction pour une fois saine et appropriée de Domenech. En effet, qu'aurait-on dit si les douze pendus du jeu du foulard avaient succombé ? Craignant la rencontre contre l'Uruguay, douze joueurs se suicident. Ne supportant plus l'humiliation subie face à la Chine, douze joueurs mettent fin à leurs jours. L'équipe de France décimée ! Avec les joueurs qu'il lui reste (dont ses trois goals), la France va tâcher de rivaliser avec un Uruguay complet et sûr de sa force. Valebuena : « Ce match on va le gagner pour nos douze morts qui nous regardent de là haut! », etc, etc...

    C'était sans compter sur l'imagination débridée de nos footballeurs : On ne peut plus pratiquer le jeu du foulard qu'à cela ne tienne ! Nous allons faire un concours de grimaces de langue (au moins, ça ne tue pas) !... Et arriva malheureusement ce qui devait arriver : Entorse de la langue pour William Gallas ! La veille d'un des matchs les plus importants de l'équipe de France, une de ses pièces maîtresse se tord la langue ! A l'heure qu'il est, il est peu probable que William Gallas se rétablisse. Raymond Domenech qui pensait tenir son onze de départ doit faire face à un nouveau problème. Déjà que Nicolas Anelka avait failli déclarer forfait à cause du jeu du foulard.

     

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  • Avant de partir pour l'Afrique du sud, l'équipe de France a fait escale sur l'Ile de la Réunion où la population l'a accueillie avec chaleur. Chaque joueur s'est vu offert un acra représentant son visage et un piment de bienvenue. Guy Roux était présent mais Raymond Domenech lui a expliqué qu'il était encore sélectionneur et qu'après la coupe du monde ce serait Laurent Blanc qui le remplacerait. Nullement décontenancé par ces nouvelles, le bourgignon a donné des directives aux joueurs pendant leur entraînement sans ballon et sans chaussettes sous le regard agacé du sélectionneur en place. Puis il a mangé avec tout le monde, racontant des anecdotes sur l'AJ Auxerre : au menu tagine et couscous (ces menus décalés ont pour but de renforcer les organismes : en France, les joueurs mangeaient des plats d'Afrique du sud, en Tunisie des plats de France, à la Réunion des plats tunisiens et  en Afrique du Sud, ils mangeront des plats réunionnais). Exaspéré par le sans-gêne de Guy Roux, Raymond Domenech a quitté la table après le dessert. Quelques minutes plus tard, un service d'ordre musclé chassera Guy Roux de l'hôtel qui restera néanmoins plus de deux jours devant l'accueil à réclamer Djibrill Cissé.

    Lors de la conférence de presse, Thierry Henry reviendra sur la rumeur de sa non sélection en équipe de France. Il avouera avoir été surpris de participer à cette coupe du monde. « Tant de joueurs sont tellement au dessus de moi, Messi notamment ». Lorsqu'un journaliste lui fera remarquer que Messi est Argentin et qu'il ne pouvait être pris dans l'équipe de France, Thierry Henry écarquillera des yeux naïfs. « Ah oui, c'est vrai, ça » murmurera t-il « Je n'y avais pas pensé... Alors non, finalement, chez les français, y'a pas autant de monde que ça... Le coach a eu raison finalement ».

    La suite du séjour sera rythmée par les entraînements sans chaussettes, les siestes et les batailles d'acras (touché à l'œil, Nicolas Anelka portera un pansement pendant deux heures). Cet après-midi, afin de préparer le match contre la Chine, faute de vidéo sur cette équipe, les joueurs devraient normalement visionner un film du voyage de Raymond Domenech et d'Estelle à Venise, l'été dernier. Il se raconte qu'Estelle pourrait venir assister à cette projection et par la même occasion souhaiter bonne chance à l'équipe avant le grand départ. Ce qui réjouirait particulièrement Mathieu Valebuena qui admire beaucoup la compagne du sélectionneur. « Estelle c'est un peu notre Carla à nous » confiera t-il à un de nos confrères entre deux séries d'abdominaux.

     

    Pedro Montgomery de Vive le Sport !


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  • Sous le soleil bienveillant de Tunisie, les joueurs ont reçu épouses et enfants pour ceux qui en avaient. Ambiance pépère avec menus à la carte, jus de fruits Carrefour, coups de fil SFR et projection du film de 4h30 de l'artiste Benoit Schwob dans lequel sont mêlées des images du mariage de Raymond Domenech avec Estelle et des actions piteuses des joueurs français lors du dernier Euro 2008. Film applaudi par les quelques joueurs qui ne se sont pas endormis, LLoris, Gallas et Valebuena. Après avoir séché ses larmes, Raymond Domenech a tenu une mini conférence, avertissant les joueurs du danger des paparazzi, de la cigarette, de l'alcool mais aussi de la vitesse au volant. « Heureusement qu'on n'est pas venu tous en bagnoles » a blagué Franck Ribéry avant de replonger dans la lecture de son livre «Mes prix littéraires » de Thomas Bernhard. Eclat de rire général dans la salle. Franck est redevenu le jovial bout en train d'avant Zahia, ce qui est de très bon augure. Vers 15h00, sieste, Diarra dont c'est le tour de raconter une histoire a choisi le petit chaperon rouge. Tension dans le dortoir lorsque le petit chaperon rouge dialogue avec le loup déguisé en grand-mère. Réveillère et Gourcuff peinent à s'endormir. Seul Anelka ne dort pas avec le groupe. Obtenant du coach la permission exceptionnelle de sortir, l'homme a décidé de visiter la plage. Après avoir fait quelques ricochets (il réussira à faire sortir de l'eau une grosse pierre rectangulaire huit fois !), l'homme érigera un château de sable. Puis il courra dans l'eau tel un amant sur le point de retrouver sa moitié. S'allongeant enfin totalement dans la mer, l'homme battra des pieds pendant dix minutes en gloussant. Sans doute parce qu'il sait que Domenech l'a désigné comme l'avant centre number one de l'équipe de France. De son côté, Thierry Henry ne décrochera pas un mot de la journée. Le père Fouras comme le surnomme certains joueurs dans son dos, semble à cran. La perspective de cirer le banc pendant toute la coupe du monde n'enthousiasme forcément pas le champion. Ce n'est que tard dans la soirée, vers 20h00, lorsque Domenech lui donnera le DVD du film de Schwob, qu'Henry esquissera un sourire.

    Pedro Montgomery de Vive le Sport !


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