• Donnie Darko par Domenech

    C'est confirmé maintenant : Raymond Domenech n'est définitivement pas un bon entraîneur de football (il le reconnait d'ailleurs lui-même en privé).  Cependant, il pourra toujours se rabattre dans la critique de films car pour ça, oui, il est bon (Estelle le dit en tout cas). Aujourd'hui, pour OH NON ENCORE DU FOOT ! Raymond nous parle de Donnie Darko.

     

    Souvent, les films aux scénarios trop compliqués ne fonctionnent pas du fait de leur construction laborieuse et casse-gueule. Paradoxalement, Donnie Darko, film de 2001 mais qu'on croirait des années 80 (l'action se passe fin des années 80) appartient à cette catégorie et cependant parvient à conserver son équilibre jusqu'à son dénouement. L'histoire demeure incompréhensible mais à vrai dire, à mes yeux, elle est secondaire. J'ai lu beaucoup d'interprétations à son sujet, mais en soi, ces interprétations n'apportent pas grand-chose. Par contre, le fait qu'elles soient nombreuses signifie que ce film n'a pas laissé indifférent. Sans doute à cause de l'atmosphère angoissante qu'il dégage tout du long. Une scène inattendue débouche sur une autre tout aussi inattendue et ainsi de suite. On est à la fois accroché et surpris. Très souvent désorienté. Donnie, un garçon mal dans ses baskets, s'est créé son univers propre pour supporter l'existence. Dans cet univers, il a un ami imaginaire, Franck, un lapin inquiétant. Ce lapin, apparaissant à n'importe quel moment, lui dicte d'une voix d'outre-tombe ses actes dans un but inconnu.

    Dès le début du film, un compte à rebours s'amorce tandis que la voix de Franck prédit la fin du monde. Va-t-elle réellement avoir lieu ? Sous quelle forme ? Quel rôle va jouer Donnie dans cette prédiction ? Quelle est la part de réalité et la part de fiction dans ce récit ? L'adolescent est-il fou et psychopathe ? Le psy que Donnie consulte a tendance à croire que son cas s'aggrave. Tout comme ses parents...

    Si ce film possède tous les ingrédients pour ressembler à un thriller, très vite, par ses scènes pittoresques, l'originalité de son ton, ses personnages bizarres, son côté expérimental, il dévie de cette trajectoire. Donnie Darko n'a aucun équivalent. Film OVNI, on pourrait tout aussi bien dire qu'il s'agit d'une tragédie (parfois aussi d'une comédie), d'un récit d'anticipation, d'épouvante ou de science fiction. Inspiré sans aucun doute par ces films de genre, son jeune réalisateur est parvenu à les réunir dans une seule et même œuvre sans que cela ne choque. Au contraire. Le charme de ce film vient justement de ce mélange osé. Même si son récit demeure abscons. C'est la raison pour laquelle, je ne serais pas frileux et mettrai un 4-3-3 pour cette œuvre plutôt qu'un 4-4-2 (mais attention je garde toujours Govou comme attaquant).

     

    Raymond Domenech


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